1468 - En Italie (récidive), 10
(rediciva)
Journal extime
(11 octobre – 21 octobre 2022)
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Dimanche 16 octobre, Lucques
Matin
Levé assez tard, j’emprunte le même itinéraire que la veille, admirant au passage cette villa prise par un faisceau de lumière,
puis prenant le chemin de ronde arboré des remparts — contemplant cette fois les jardins du Palazzo Pfanner et leurs statues — afin de pouvoir me rendre au Museo Nazionale di Palazzo Manzi.
Je traverse des salons,
Palazzo Mansi, Music Room, Lucca (fresques de Gian Gioseffo dal Sole : l'Incendie de Troie et le jugement de Pâris)
des appartements d’apparat — dont les dorures rutilantes et les tapisseries géantes entendent étourdir l’œil (le mien, en pareille occasion, demeurant généralement froid),
Manufactory of Bruxelles (Geraert Peemans) and Justus van Egmont (drawing) ca. 1665 Stories of Aureliano and Zenobia The banquet of Zenobia and Odaenathus
spécialement cette alcôve dégoulinant d’ors et de soies dorées —,
mais la pinacothèque présente quelques tableaux intéressants, notamment, puisque je suis voué à le retrouver de lieu en lieu au fil de mon séjour, trois Bronzino dont les personnages portraiturés m’observent d’un œil qui se fait désormais familier.
Bronzino (Agnolo di Cosimo, Tori-Firenze 1503-1572), Ritratto di Cosimo I°, Lucca, Museo Nazionale di Palazzo Mansi
Dommage, cependant, que les éclairages ne jouent pas vraiment en faveur des œuvres, notamment celles accrochées au-dessus des autres.
Et la pinacothèque moderne n’est, elle, pas tout à fait à la hauteur des toiles des siècles antérieurs.
Je me contente de cette incursion — et rentre déjeuner.
Sur le chemin de tour, je pénètre à nouveau dans la Chiesa di San Michele in Foro afin d’admirer le tableau de Filippino Lippi
et découvre sur les piliers de l’église d’autres graffitis que ceux de la veille.
(à suivre)