1560 - Retour à Dieppe (8)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Retour à Dieppe

[cidive]

Journal extime

(26 juillet - 2 août 2023)

 

8

 

2 août 2023

Matin

Je dors assez mal — et suis éveillé tôt par un rêve où, sans en trouver l’accès pour sortir, j’errais dans le jardin de F. et Pascal : sans doute est-ce le bruit des rafales de vent faisant battre les volets qui m’a sorti du sommeil. J’attends une demi-heure qu’il soit sept heures avant de me lever. Les marches de l’escalier grincent et ruinent ma volonté de pas de loup. Je vais jusqu’à la voiture, pour constater l’absence de tout passeport où quoi que ce soit. J’écris donc un message à ma passagère de la veille comme quoi je ne l'ai pas retrouvé, une fois le petit-déjeuner prêt.

Pascal est le premier, qui fait son apparition vers neuf heures. Nous entretenons une conversation en pointillés tandis qu’il déjeune à son tour.

La douche de F. prise et celui-ci m’en ayant averti, je me rends à la salle de bains. Je note au passage que Pascal et F. occupent chacun une chambre, ce qui me paraît à la fois idéal et sage, les sommeils dans un même linge dépeints comme une « abomination » par le héros célibataire de Huysmans dans A vau-l’eau relevant d’une très saine exagération…

Nos ablutions faites, nous partons pour Sens. Nous visitons d’abord l’exposition de l’Orangeraie, plutôt décevante, surtout pour ce concerne les peintures et les aquarelles. Je songe à T. devant une photographie prise dans l’Île de Molène, à l’album Molène de Didier Squiban, qu’il m’avait fait découvrir.

Bernard Plossu, Île de Molène, tirage Fresson, 2008

Bernard Plossu, Île de Molène, tirage Fresson, 2008

 

Cette fois, comme elles sont ouvertes, nous entrons à l’intérieur des Halles, peu achalandées en raison sans doute de la pluie qui tombe à nouveau en continu. Les commerçants s’avèrent tout aussi peu nombreux.

1560 - Retour à Dieppe (8)
1560 - Retour à Dieppe (8)

 

Nous nous installons à la terrasse d’un café, protégés par un auvent. Pascal reçoit une proposition d’achat de place dans un parking tout proche de la rue P***, qui paraît avantageuse, et pour laquelle nous manifestons de l’enthousiasme, surtout moi puisqu’une connaissance m’avait il y a quelques temps demandé si j’étais intéressé par une place de parking dans le garage souterrain en face de chez moi, à peine moins chère que cette proposition dans le XI° arrondissement de Paris et toute proche de chez eux…

Au retour, nous nous rendons sur la tombe de Pierre Clémenti, quelconque, ou plutôt : d’une banalité à verser quelques pleurs rageurs devant tant de “familialité” funéraire.

1560 - Retour à Dieppe (8)
Pierre Clémenti sur le plateau de “Benjamin ou les Mémoires d'un puceau” de Michel Deville © Internet

Pierre Clémenti sur le plateau de “Benjamin ou les Mémoires d'un puceau” de Michel Deville © Internet

 

Nous déjeunons d’un melon au porto, de tomates farcies et de la tarte aux mirabelles de la veille.

La femme de ménage survient, et je note le tutoiement entre elle et Pascal et F.

Comme nous parlons des films que nous avons vus, je suis surpris que l’Île rouge de Robin Campilo n’ait pas du tout plu à Pascal. F. s’irrite de ne pas retrouver le titre d’un film qui ne les avait ravis non plus.

Je fais écouter Molène de Didier Squiban à Pascal sur l'enceinte portative que j'avais emportée à Dieppe.

 

Je repars avec des tomates et une courgette énorme (telle celle que M.-C. avait voulu que j’emporte la veille) dont je me demande quel usage je pourrai avoir de la dernière.

Je n’essuie pas trop de pluie sur la route et j’arrive un quart d’heure avant l’horaire prévu, malgré un bouchon à l’entrée de ****.

Et, une fois débarqués chez moi mes bagages, je bois un demi dans le bar accoutumé au milieu d’un orage de vent, reçu tout sourire dehors par Luis, qui me console de toutes les frictions au cours de mon séjour à Dieppe (hip hip hip ¡) avec M.-C.

 

 

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