1725 - Si au moins… ça pouvait ressembler… à l'Italie ! (17)
Si au moins…
ça pouvait ressembler…
à l’Italie !
(récidive)
17
4 octobre 2024 [suite]
Après-midi, Padoue
Je m’aperçois que je n’ai pas préparé le billet que je publie chaque 5 du mois : je ne retrouve dans les entrailles de l’ordinateur que les illustrations, nullement le texte. Et mes autres billets restent en souffrance depuis le 24 septembre. Double incurie, inédite de ma part. Je devrais peut-être y remédier, au plus tard, lorsque, moins dans la frénésie italienne, je serai de retour à Paris. Je songe que je n’ai sans doute d’ailleurs que peu de billets prêts. Cela ne laisse pas de m’étonner.
Je n’ai rien noté, par ailleurs, depuis l’avant-veille dans mon carnet. J’avais voulu — je l’ai raconté antérieurement, bien mieux que je ne saurais désormais — entreprendre mon voyage de l’automne 2017 en Italie en raison de Padoue. Et c’est la seule ville — hormis les termini a quo et ad quem de ce séjour-ci, Milan et Venise — où je reviens puisque grande était l’envie de revoir la chapelle des Scrovegni.
Débarqué à la gare, je porte donc mes premiers pas à l’office du tourisme afin de réserver le soir même — seul créneau disponible du week-end — mon entrée, et ce, avant de m’être installé dans l’appartement [tout comme nous avions fait d’ailleurs, apprendrais-je en relisant mes notes, la fois précédente, M.-C. et moi].
L’appartement, dès l’extérieur, se signale par son originalité. En le visitant, je n’avais pas compris que les vitres du studio étaient opacifiées ; aussi me suis-je escrimé à vouloir baisser le store de la salle de bain, croyant pouvoir être vu de la rue et ma nudité exposée aux regards des passants. [J’inonderai l’endroit, dépourvu de toute cabine de douche, le lendemain, l’évacuation de l’eau se faisant très mal, et n’ayant pas anticipé qu’il en serait ainsi.]
La pinacothèque du Museo Eremitani s’avère plus inégale que dans mon souvenir. Les tableaux du Museo d’arte mediovale e moderna sont, en outre, plutôt mal éclairés. En l’occurrence, l’appareil photographique du téléphone vient compenser ce défaut de lumière, mais non sans porter préjudice aux œuvres.
Je me souvenais de nombre d’entre elles vues sept années plus tôt, et j’améliore la qualité de mes prises lors de récidives.
Giovanni Bellini (Venezia 1430 с. - 1516), Ritratto di giovane senatore, Padova, Museo d'arte mediovale e moderna
Pourtant, mes premiers gestes photographiques se portent vers des toiles de Romanino en raison sans doute de tableaux du peintre découverts très récemment à Brescia.
Girolamo da Romano dit Romanino, (Brescia 1484/87-1560), Madonna con il Bambino e i SS. Benedetto, Giustina, Prosdocimo, Scolastica ; Pietà, SS. Mattia, Luca, Massimo, Martiri innocenti, Giuliano
Jacopo Robusti detto Tintoretto, Dîner dans la maison de Simone Fariseo (Prov. : Église de Santa Maria di Praglia)
Jacopo Negretti detto Palma il Giovane (1544 ou 1548-1628), [Dipinto celebrativo dei rettori Jacopo e Giovanni Soranzo/ i fratelli Soranzo sono presentati al Cristo dai santi Prosdocimo e Antonio, protettori di Padova], 232 x 555 cm, Olio su tela
Guariento (Documentato a Padova tra il 1338 e il 1367), Gruppo di dieci angeli seduti con globo e flabello gigliato (Serafini ?)
Giotto, Croce, Peinture a tempera et or sur panneau de bois de peuplier, 1304 ca., 223 x 164 cm (Prov : Cappella degli Scrovegni)
La Madeleine pénitente de Canova m’évoque, elle, ma visite de la Villa Carlotta
— tandis que je me rappelais avec précision de ce tableau de Luca Giordano.
Je presse finalement le pas, afin de ne pas être en retard pour la visite de la chapelle décorée par Giotto. Rien n’a changé depuis mon dernier passage : ce sont toujours quinze petites minutes qui échoient au groupe de visiteurs que l’on fait rentrer toutes les quinze (petites) minutes. Comme je suis finalement en avance, que c’est la fin de la journée et qu’il reste une ou deux places, je suis admis à entrer quinze minutes plus tôt que sur le créneau horaire réservé, bientôt campé devant la vidéo de douze ou treize minutes déjà vue auparavant, dans le sas qui mène ensuite par un couloir à la chapelle des Scrovegni.
Cette avance, à la sortie de l’endroit, me laisse la possibilité d’arpenter les salles du rez-de-chaussée consacrées à l’Antiquité. Je dois néanmoins faire vite, le musée étant en passe de fermer.