1746 - Etablissement (11) - Du toit de mon ciel au sol de mon jardin

5 novembre 2024

J’écris à Aymeric, dans la perspective d’un retour à Paris — les dates en sont fixées — à la fin du mois.

Bonsoir Aymeric,

C’est entendu pour le jeudi 28 — je n’ai rien de toute façon prévu pour le moment de mes soirées à Paris. Judith, quant à elle, ne sait finalement pas encore si Norbert sera suffisamment sur pied après son opération de sa prostate pour aller avec nous visiter telle ou telle expo, tant et si bien que mon planning reste grandement ouvert, pour ne pas dire flottant.

Judith a d’ailleurs bien du souci à se faire en ce moment, entre Norbert (pas toujours accommodant avec elle, soit dit en passant) et Lucien, en dépression plus ou moins profonde… Elle m’a contacté ce matin pour demander si je connaissais un [thérapeute] à ****, ce pour quoi je suis malheureusement resté sec. Et puisque je sais désormais combien, sous des airs apparemment détachés, elle peut, en fait, se sentir en empathie avec les problèmes d’autrui, même si cela ne sert quelquefois de rien, je devine qu’elle ne va pas très bien…

Rien de particulier, sinon, à raconter en cette entrée dans l’automne, encore clémente — mais nimbée de brouillards lents à se dissiper. L’humeur ne s’en enlumine pas toujours…

L’artisan que j'ai contacté s’est montré prompt à entrer en action. Je vis à son rythme depuis deux jours. Il s’est attaqué à une taille sévère du jardin (photo à l’appui de mes dires). J’ignore ce qu’en penserait feue ma voisine horticole, mais les rosiers ne grimperont pas de sitôt à l’assaut du cytise !

Amitiés,

Romain

21 novembre

Le datura — que j’ai rentré à l’intérieur avec le concours de l’artisan venu poncer et “relasurer” les boiseries de la terrasse pour le protéger des futures gelées — exhibe crânement de nouvelles fleurs.

Du toit (pourvu d'un solin censé évacuer les fumées surabondantes, ainsi que j'ai raconté précédemment) à la terrasse, de la terrasse à mon jardin (intérieur ou pas), je m'établis — à ma manière, provisoire, dérisoire [j'écris d'abord désiroire ¡], avant de faire retour à Paris…