1820 - Tristan, Laurent, Lucas… & alii (9)

Publié le par 1rΩm1

 


Tristan… Laurent, Sébastien… 

Matthieu, Lucas… & alii 

 

(Journal [presque] extime) 

-=-=-=- 

9 

[Fadil] 

 

1820 - Tristan, Laurent, Lucas… & alii (9)

 

5 juillet 2025

Fadil — vingt-huit ans au compteur, taille et poids non renseignés — est tout aussi gras que Lucas, sinon davantage. C’est pour une bonne partie le dépit de n’avoir pas eu de signe de ce dernier — atonie presque totale sur le site, hormis un passage où il n’a pas en tout état de cause pris le temps d’ouvrir le premier message que je lui avais adressé — qui m’avait amené à engager une conversation, bientôt prometteuse, avec cet avatar (il m’avait adressé quelques photos permettant d’apprécier du regard sa corpulence) de Lucas.

Pour le rencontrer, après avoir réglé un jour où la chaleur serait retombée (ce qui a eu l’avantage de nous éprouver un peu dans la durée), j’ai dû aller jusqu’au Luxembourg, une heure presque et demie de route pour arriver dans une de ces nombreuses petite villes du Grand-duché qui paraissent toujours assoupies et ressemblent (précisément) à des cités-dortoirs, à ceci près que des gens qui y habitent voire y vivent comme dans de gros villages, indigènes que je me figure toujours comme des gens contents d’eux, épanouis sans vraie raison dans leur satisfaction.

 

Lorsque j’arrive à l’horaire prévu, je dois patienter. Il sort à peine du lit. « Ok 2 min suis dans le toilet », ajoute-t-il. Je m’assieds sur un banc de ce lotissement, qui, sans être laid, n’en est pas moins quelconque, en expliquant que je demeure là, face à son entrée. Un sexagénaire tond sa haie. S’il m’avise un instant, il ne me salue pas pour autant.

Je patiente, un livre ouvert que je parcours distraitement. Fadil apparaît sur le seuil de l’immeuble en bermuda et chemisette après une douzaine de minutes. Il m’ouvre la porte d’un studio situé face à la porte d’entrée et je le précède donc.

Il fait plutôt chaud à l’intérieur. Et sombre. Je réclame de la lumière tout en lui demandant s’il peut aérer pour faire profiter d’un reste de fraîcheur matutinale.

Il manipule le volet roulant d’une large baie, qu’il soulève à peine, évitant ainsi un corps à corps dans l’obscurité comme avec Laurent. Je distingue alors assez distinctement une cuisine intégrée qui sépare le reste de la pièce par un muret, le long duquel s’adosse un canapé trois places face une petite table et un meuble supportant un téléviseur et un grand lit assez haut disposé le long du mur opposé à la baie vitrée. Je n’en étais pas certain auparavant au vu des messages qu’il m’avait écrits auparavant, mais Fadil parle français (!), et, s’il ne parlera que très peu au cours de l’heure et quart que nous passerons ensemble, j’apprendrai de lui quelques rudiments de sa biographie, ce qui me comble toujours, aimant qu'au sexe il y ait quelques entours…

 

Fadil m’invite à m’asseoir sur le canapé et se montre bientôt entreprenant. Ses baisers ont le goût fruité du dentifrice avec lequel il vient de se brosser les dents. Comme Lucas, il ôte assez vite ses lunettes et je soupçonne que, comme lui, il n’y voit pas grand-chose. Nous nous attelons tout en nous caressant au déboutonnage de nos chemisettes respectives. Je glisse sa langue dans l’une de ses oreilles, Son torse est velu, ses mamelons, larges, ses seins dessinent des reliefs accusés, presque féminins, et se révèlent très érectiles sous mes caresses. Je découvre ainsi une première zone érogène à laquelle, à l’évidence, Fadil se montre sensible. Fadil est donc gras, ventru, et l’abdomen sous le thorax est parcouru de vergetures. Sa dilection pour les caresses mammaires est telle que je lui pince bientôt les seins, ce à quoi il trouve un plaisir démonstratif. Ma cuisse de toute façon dans l’entremêlement des corps accuse, en effet, une chaleur, une ardeur, qui confirment que Fadil bande…

Il a ôté son bermuda et je flatte aussi à travers le caleçon deux globes fessiers importants qui débordent largement la capacité de mes mains…

Je baisse bientôt son caleçon. La bite est courte, quoique assez épaisse, aux pigments foncés, ceux du gland y compris. Tétons, lèvres participent d’un même exotisme, dont je ne parviens pas encore à déterminer l’origine.

Les préliminaires, assez longs, se feront sur le canapé.

Puis, par la parole, il m’invite à partager le lit, haut et large…

[…]

Nous nous reposons après un premier assaut agréable quoique infructueux de nos corps. Il me montre le koala en peluche avec lequel, spécifie-t-il, il s’endort toutes les nuits en le prenant dans les bras.

Et puis soudain la montre connectée vibre : elle m’envoie une alerte d’une « fréquence cardiaque anormalement élevée ». Je m’amuse de ce léger différé, et, tout la retirant de mon poignet, explique la raison de mon geste…

[…] On jouira finalement lors d’une récidive beaucoup plus courte que la précédente […]

Il jouit une poignée de secondes (tout au plus une minute) après moi, d’un jet de sperme qui atteint sa poitrine, entre les deux seins, pas tout à fait à la naissance du cou.

 

Il me demande bientôt, laquelle question n’est pas sans rompre l’aménité de la situation, quand je compte m’en aller. Il me parle de sa « copine » qu’il doit rejoindre, en effet, dans l’après-midi.

 

Il se lève pour aller quérir une serviette de bain, qu’il me tend pour que je m’essuie après que lui l’a fait. A la différence de Lucas, il remet promptement son caleçon. Je reste toutefois dans mon appareil natif, avec dans l’idée de prendre une douche, la chaleur expliquant ceci et cela.

Quand je retourne de la salle de bain, il « scrolle » sur son téléphone avec l’impression de meubler le temps comme il peut. Mais peut-être m’exagéré-je son impatience à me voir partir… Je me rhabille alors.

Nous parlons un peu de ****, où il n’est jamais allé. Il croit bien supérieure la durée qu’il y aurait à y aller en train. Il vérifie sur Internet que cela prendrait guère plus de temps que de s’y rendre en voiture…

Comme il l’évoque à nouveau, j’apprends que sa copine est marocaine. Je lui demande s’il l’est également. Malgré son prénom à la consonance arabe, et je suis surpris de sa réponse, il me dit qu’il est mauricien.

Il est plus de midi, et je ne m’attarde pas. Dans le couloir, je lui dis, par politesse ou simple réciprocité d’hospitalité, que, s’il vient à ****, il peut me faire signe.

 

8 juillet

Sans nouvelles de Lucas, qui s’obstine à ne pas lire mes messages (¡), en remplacement de celle que j’ai laissée chez lui, j’achète, pour soigner mon dépit, non pas une, mais deux casquettes bien soldées dans un magasin bon marché.

 

9 juillet

Fadil a supprimé son compte du site de rencontres. Pour se donner tout à son amie marocaine ? Ou parce qu’il se contente d’une fréquentation sporadique des hommes ?

 

 

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