1821 - Tristan, Laurent, Lucas… & alii (10)

Publié le par 1rΩm1

 


Tristan… Laurent, Sébastien… 

Matthieu, Lucas… & alii 

 

(Journal [presque] extime) 

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[Raphaël] 

 

1821 - Tristan, Laurent, Lucas… & alii (10)

 

15 juillet 2025

Il s’appelle Raphaël. Je l’attends sur le parking de l’église de P***, petite localité de Moselle.

Il arrive bientôt, en avance de cinq minutes, et se gare à vingt centimètres de la portière de ma voiture, tant et si bien qu'il l'obstrue et que je ne peux l’ouvrir pour sortir…

Il baisse alors la vitre avant côté passager et m’enjoint de le suivre.

Il habite tout près dans un vaste domaine comportant plusieurs bâtiments, le principal flanqué d’une tourelle non sans attrait.

Je lui emboîte le pas jusqu’au troisième et dernier étage d’une des ailes de la bâtisse la plus proche, à main gauche de ce que je prends d’abord comme une ferme seigneuriale d’avant — mais légèrement antérieure — la Révolution…

Il fait chaud chez lui. L’appartement est très petit. Nous pénétrons dans une pièce tout en longueur qui fait office de cuisine, de salle à manger et de salon, un canapé vieillot faisant face à une télévision.

Raphaël est assez vilain, beaucoup plus que sur la photographie qu’il m’avait adressée, où je lui avais trouvé un air revêche que j’avais attribué à une intention de ne pas se complaire en se faisant tirer le portrait. La coupe de cheveux est improbable, plutôt rasée sur la nuque et les côtés du visage, la tête surmontée d’une houppe hésitant, selon les mèches, entre le filasse et le roux. Bref, il ne me plaît pas beaucoup.

Il m’invite à m’asseoir sur le canapé tout en me proposant à boire. L’offre se réduit à du café et de l’eau.

Une conversation rudimentaire s’engage. Il me demande ma profession. Lui-même est assistant médical.

Il a posé sur la table un paquet de cigarettes. Il fume « de temps en temps », dit-il. Or, ce fumeur occasionnel me demande bientôt s’il peut allumer une cigarette. J’avais senti sur lui l’odeur du tabac quand il s’était assis près de moi, le canapé désencombré.

 

Je me résigne à tenter l’aventure avec lui. Raphaël, s’il n’est pas un parangon de beauté, si sa conversation n’a rien d’exaltant, paraît assez gentil garçon. Peut-être se montrera-t-il malgré tout plaisant au lit.

[…]

Il se débarrasse sur une chaise de la table à manger de son tee-shirt et de son pantalon, ôte ses chaussures. Raphaël est plutôt maigre, ses cuisses en particulier. Cela n’empêche pas un ventre mou.

 J’ai gardé slip (je le sais amateur de ce sous-vêtement plutôt qu’un autre) et chemisette. Je le suis jusque dans sa chambre.

J’ôte alors ma chemisette — avant de m’allonger. Le matelas dans le sommier à ressorts s’enfonce avec une mollesse navrante.

[…] 

L’acte, en dépit de l’application, peut-être partagée, que j’y mets,  s’avère très en-deçà de mes attentes, même revues et corrigées.

Comme Raphaël ne bande pas, il se pinçotte le bout (comment dire autrement ?) le bout de son pénis demeuré flaccide…

Il embrasse assez mal.

Quand il entreprend de me sucer, sa tête cogne assez désagréablement contre mon corps ; mais au moins paraît-il y trouver grand plaisir : d’ailleurs, sa bite se raidit enfin.

Son sexe est très petit (ce qui n’est pas pour me gêner pour autant).

[…]

Nous parvenons malgré tout à la jouissance Je demande ensuite de quoi essuyer mon sperme, n’apercevant rien autour du lit à cet usage. Il se lève et me tend une serviette, avec laquelle il s’essuie aussi. Je me dis à part moi que Raphaël n’a pas, en tant qu’auxiliaire médical, un sens affirmé de l’hygiène.

 

Nous échangeons, avant que je reparte, quelques banalités sur les amants occasionnels rencontrés sur le site, façon oblique de dire sans doute le peu de contentement éprouvé à notre rencontre…

*  *  *

Il s’appelait Raphaël, et je n’ai fait que passer. Je n’avais pas le désir de m’attarder, pas plus que lui, j’imagine, celui de me retenir ¡…

 

 

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