1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg

Publié le par 1rΩm1

 

 

Voyage à l’Est

[récidive]

Journal extime

(Mitteleuropa, 12 octobre - 25 octobre 2023)

 

16

 

23 octobre

Je me suis réveillé de moi-même vers 6 heures 20 — tant et si bien que, malgré de brèves interruptions, j’ai dormi presque huit heures. Moins de deux heures plus tard, j’ai déjeuné, pris une douche, fait la vaisselle, bouclé mes bagages. Je pourrais, par conséquent, tout à fait être, contre toute prévision, au Château avant 9 heures.

Et, malgré une erreur de correspondance, je me tiens devant le Ticket Office cinq minutes avant qu’il n’ouvre.

Cinq minutes après, j’ai en main mon sésame pour pénétrer dans la cathédrale et me campe devant le vitrail dessiné par Mucha (à vrai dire, je ne me rappelais qu’il n’existait qu’en exemplaire unique et l’avais multiplié en imagination, faute de pouvoir mieux ¡).

1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
František Bílek, Crucifixion, Cathédrale Saint-Guy, Château de Prague

František Bílek, Crucifixion, Cathédrale Saint-Guy, Château de Prague

Vitraux, Chœur de la cathédrale : [de gauche à droite] la Vierge Marie ; le Christ reposant dans les bras de Dieu le Père ; Saint Venceslas, saint Guy et le roi Charles V
Vitraux, Chœur de la cathédrale : [de gauche à droite] la Vierge Marie ; le Christ reposant dans les bras de Dieu le Père ; Saint Venceslas, saint Guy et le roi Charles V

Vitraux, Chœur de la cathédrale : [de gauche à droite] la Vierge Marie ; le Christ reposant dans les bras de Dieu le Père ; Saint Venceslas, saint Guy et le roi Charles V

1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
Tombeau de saint Jean Népomucène
Tombeau de saint Jean Népomucène

Tombeau de saint Jean Népomucène

La Chaire

La Chaire

Chapelle de saint Wenceslas, peinture murale du mur oriental
Chapelle de saint Wenceslas, peinture murale du mur oriental

Chapelle de saint Wenceslas, peinture murale du mur oriental

1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg

Dans la ruelle d’or ne s’ébattent que peu de personnes — tout au plus quatre, avec lesquelles je joue à cache-cache lors de mes prises de vue.

1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
[Basilique Saint-Georges], Chapel of St. Ludmila, Entrance arch decoration, the so-called Master or the George's Altar (?), Around 1480, mural

[Basilique Saint-Georges], Chapel of St. Ludmila, Entrance arch decoration, the so-called Master or the George's Altar (?), Around 1480, mural

Crypte de la Basilique Saint-Georges, Château de Prague

Crypte de la Basilique Saint-Georges, Château de Prague

Or, ce n’est plus tout le cas dans le Old Palace, envahi essentiellement par des touristes japonais qui ont suivi le sens de circulation le plus habituel.

Ancien Palais Royal, Château de Prague

Ancien Palais Royal, Château de Prague

Le billet que j’ai acheté ne comprend pas, à mon grand regret, mais je doutais d’avoir le temps, l’entrée pour la Galerie Nationale ; cependant, je suis de retour au studio pour 11 heures ; cela me laisse le loisir d’aller jusqu’à la Tour de la télévision, revoir les créatures de David Černý ;

1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg
1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg

tout près, se trouve le cimetière juif de Žižkov ;

Cimetière juif de Žižkov

Cimetière juif de Žižkov

je pousse même jusque l’Église du Sacré-Cœur-de-Jésus, du moins l’arrière du bâtiment car, si je veux bénéficier encore d’une avance confortable, il me faut quitter le quartier ;

1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg

j’emporte néanmoins un dernier cliché d’une façade Art nouveau.

1600 - Voyage à l'Est (16), 23 octobre, Prague, Nuremberg

 

Après-midi

Le trajet jusque Nuremberg s’avère compliqué et pénible. Le train a du retard, en outre, dès le départ, conserve son retard, tandis que le train suivant s’en mêle à son tour.

Je découvre, en consultant Internet, que R., chez qui je dois loger, n’habite aucunement tout près de la gare comme je le croyais, mais à plus de cinq kilomètres dans une improbable banlieue. Je découvre également que les transports à Nuremberg sont très coûteux et tente de télécharger une “Nuremberg Card” vantée comme vraiment avantageuse lors d’une visite de 48 heures, assurant la gratuité des transports ainsi que celle de la plupart des musées de la ville. Ce faisant, j’intervertis mes prénoms et noms de famille et échoue dans mon opération de paiement alors que l’on approche enfin de l’heure d’arrivée.

A la gare, il semble impossible à l’automate de me délivrer un ticket de métro. Deux personnes se montrent impuissantes à m’aider. C’est un employé d’un bar-pâtisserie (je ne prête pas trop attention au négoce exact de l’endroit) qui m’escorte, délaissant son collègue, jusqu’à une première, puis une seconde machine, revêtue celle-ci d’une livrée rouge, qui finit par obtempérer.

Personne sur le quai ne peut, toutefois, ou ne veut ensuite m’expliquer comment valider le billet...

 

R. montre tous les signes de l’impatience au moment où elle me reçoit. Il est vrai que je suis en retard, même si je l’ai prévenue. L’épisode à la gare a encore différé mon arrivée. Elle doit aller avec une amie dans un Spa — et expédie quelque peu son accueil. Pour ce qui me concerne, je suis moi-même très énervé des contrariétés que je viens de vivre, incapable d’articuler un anglais compréhensible : je bats alors avec elle de tout mon séjour mon record d’inintelligibilité — réussissant mieux avec ce qui me revient d’allemand, c’est dire ¡

Quoique pressée, R. consent à m’aider à remplir un formulaire dans la langue de Goethe afin d’obtenir le précieux sésame pour me déplacer gratis et accéder aux « sight-seeings » principaux de la ville d’Albrecht Dürer. Et s’esquive en toute hâte.

 

Au supermarché, l’employé auquel je m’adresse dans un sabir anglais mâtiné d’allemand comprend tout soudainement ce que je désire. Il me précède jusque dans le rayon où se trouvent la compote de pommes, puis le pain. Encore un moment profondément humiliant, tandis que la gentillesse de ce garçon m’atteint tout aussi uniment.

 

Soir

Tout a fini par aller mieux. En particulier parce que j’ai mangé dans un restaurant vietnamien (dont j’avais déniché l’adresse sur un site touristique) copieux et bon pour un prix modique — si copieux que je me suis vu déclarer forfait, contraint de laisser sur mon assiette et dans mon bol une importante quantité de nourriture…

Après Prague, la ville m’a paru quasi morte le soir : trouver un bar ouvert où boire un verre de vin a tenu de la gageure ; j’ai fini par dénicher une imitation de pub anglais sur une placette déserte, où je devais être le seul de l’assistance à ne pas boire de bière ou de whisky…

 

 

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