1260 - Précoce vendange, vendange tardive (journaux parisiens parallèles) (4)
Précoce vendange,
vendange tardive
Journaux parisiens parallèles
(Journal extime)
Work in progress
4
Dimanche 5 septembre 2021
Matin
J’écris. Je rapetasse mon journal.
Après-midi
D’après les instructions communiquées par le site de la RATP, je dois descendre à la station Quai de la Rapée pour prendre le RER. Or, je ne vois aucune correspondance. Le guichetier m’informe de ce que je dois me rendre à pied jusqu’à la Gare de Lyon tout en m’indiquant grossièrement le chemin. Je vais être en retard. Sur les voies, je ne trouve aucun quai 10 (seul existent des numéros impairs), au bout duquel Judith m’avait donné rendez-vous…
Nous nous retrouvons dans la station du RER après nous être téléphoné. L’amie de Judith, de son côté, a raté sa correspondance : nous l’avions attendue en laissant passer un train ; elle nous rejoindra quand elle sera arrivée.
Débarqués à Yerres, nous constatons qu’il fait chaud. Judith doit débarrasser le soir des objets hétéroclites entassés dans une cabane dans le jardin du petit pavillon du Bourget afin de les livrer aux « encombrants ».
Quand nous nous présentons à l’entrée de la maison Caillebotte, nous sommes en retard de quinze minutes, mais on nous assure que ce ne sera pas un problème d’attendre à nouveau l’amie de Judith (je n’ai pas retenu son nom, appelons-la M. par commodité).
Elle arrive enfin. Nous visitons l’exposition consacrée à Durand-Ruel.
Judith dit ne connaître aucun des peintres.
Je reconnais, pour l’avoir photographiée à Nantes, une toile de Maxime Maufra.
Le dernier peintre exposé ne m’intéresse que médiocrement, mais me plaît la plupart des toiles des quatre autres.
Gustave Loiseau, Etretat, l'Aiguille et la Porte d'Aval, 1902, Huile sur toile, Collection particulière
Maxime Maufra (1861-1918), Bateaux de pêche à la Haute-Île, 1885, Huile sur toile, Cholet, musée d'art et d'histoire
Maxime Maufra (1861-1918), l'Inondation de 1910 à Paris, 1910, Huile sur toile, Collection particulière
Henry Moret, le Soir à Doëlan, 1902, Huile sur toile, Reims, musée des beaux-arts
Georges d'Espagnat (1870-1950), Crique au Lavandou, c. 1899, Huile sur toile, Collection particulière
Judith propose ensuite que nous nous installions à la terrasse du salon de thé : elle n’a pas déjeuné et commande glace et macarons, imitée par M., petite brune replète et bavarde.
Je m’absente quelque peu de la conversation. M. demande des nouvelles de Francis. Celui-ci s’est marié avec quelqu’un avec qui il ne s’entend pas — et parle de divorcer. Il veut vendre son appartement parisien près de la Gare de l’Est. Toujours atteint de boulimie sexuelle, il se fait inviter par Judith afin de me rendre dans un sauna non loin de chez elle.
Nous visitons ensuite la maison Caillebotte proprement dite. Pas de toile exposée, mais des meubles, certains très beaux, d’ailleurs. Je rate le cliché d’un secrétaire Empire, qui aurait fait pâlir R. de jalousie. La chambre à coucher, meublée dans le culte de Napoléon Ier est assez laide, en revanche. Dans une autre pièce, Judith remarque un Billetdoux Charles X ressemblant assez à celui que possédait ma mère.
Nous nous promenons dans le parc, qui apporte un peu de fraîcheur à nos corps en sueur.
Le chemin Barbara achève de me conquérir.
* * *
Notre excursion nous aura agréablement occupés toute une après-midi, et il est presque vingt heures lorsque nous nous quittons à la Gare de Lyon, Judith poursuivant seule jusqu’au Bourget.
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18 octobre 2021
Matin
Encore une mauvaise nuit. Lis à la mi-temps, avant de me rendormir.
B. envoie un SMS. A regardé le film de [Paul Thomas Anderson], qu’elle a trouvé « joli ».
Vais ê en retard pour mon rdz-vs avec Judith. Au sortir de la Pl de la Bourse, ne sais pas trop ct m’orienter. Le[s renseignements d'un] livreur [à qui j’ai demandé mon chemin]/ ne para[issent] pas fiable[s], et, de fait, [il] m’aurait envoyé ds 1 mauvaise direct°. Préviens J.
Arrive avec 10 mn de retard Pl. Colette.
J. n’est pas là. Elle /arrive à vélo. N’a pas trouvé de /place p. la machine.
Queue qui s’étire sur des mètres et des mètres. 20 mn avant de pénétrer dans le Louvre proprement dit.
Mon billet, qui bénéficie de la gratuité, est dépourvu de QR-code, et nous sommes refoulés. Devrons passer par un bureau des admissions.
Expo : Venus d’ailleurs
L’expo choisie est /une collection/ collige/ de très beauyx objets, dt presque tous sont sous vitrine. Nous restons lgtps, J. lisant avec attention les cartels.
[Quand nous sortons] Il est midi trente.
Après-midi
Déjeunons dans un restaurant Stube/ très bon
Message d’Adrien/ me propose de nous voir vendredi
Aymeric tjs débordé repousse à 17 heures 30 l’h de notre rdv
Allons jusque musée du Jeu de Paume / en fait fermé le lundi
Judith, qui doit donner un cours, me quitte alors.
Expo sur la Grèce historiographique et factuelle décevante
Œuvres plus illustratives que /belles
Statues sont des moulages
Refais un second tour
Bien sûr la Guerre d’indépendance/ bien sûr Lord Byron… bien sûr Antinoüs !
Me cherche des tennis
Achète en solde deux boxers et deux paires de chaussettes
Dans un magasin de chaussures, si l’on dispose de ma taille — contrairement à **** — je ne me trouve pas à l’aise (un comble !) dans les tennis [sneakers, dit-on aujourd’hui !] que j’essaie. Ressors sans ê convaincu (p-ê une séquelle de ma chute, la veille, dans le métro, me sens à l’étroit / au niveau [du] pied droit)