1214 - Si tant est que ce ne soit pas une maladie… (10)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Si tant est que ce ne soit pas une maladie

Carnets d'un convalescent

(Journal extime)

Work in progress

 

10

Pour E. J.

5 août 2020

[Voici ce que retrouvé dans les entrailles de l’ordinateur, qui rend bien compte des difficultés dorénavant éprouvées à rédiger. Quand je reprendrai mes écritures, ce sera désormais très majoritairement de façon d’abord manuscrite, tout en laissant passer, semble-t-il, un certain temps avant de m'y remettre…]

Trois mois jour pour jour que j’ai été hiospitalisé à la suite d’un AVC [à compléter].

Le numérologue imbécile, l’obsessionnel des chiffres et des dates que je me sais être a décidé d’entreprendre, comme une gynastique quotidienne ou — mieux — comme des gammes, un journal qui serait en quelque sorte le journal de ma rééducation au lange [langage] — journal qui garderait la trace de mes errances, mes confusions au sein des phrases et des mots.

J’ai vu, hier, la remplaçante de mon médecin traitant, en congé. Il ne m’a pas semblé que je qu’il doive partir à nouveau en vacances, et je me suis dit qu’il devait être souffrant — puisque la première fois que je l’avais revu / il me semblait que c’était lui plutôt qui devait avoir fait un AVC (!) !

[J’ai dactylographié avec pleine [peine] une dizaine de lignes. Peut-être serait-il / de m’en revenir à une l’écriture manuscrite, puisque [plus] cursive et rapide, plus authentique peut-être, faisant mieux le tri entre les fautes des frappe et les déragages déparages déparages déparages dépérages dérepages dérapages véritables

-=-=-=-=-=-

4 août

F. et Pascal ont prévu de longue date de séjourner deux jours à ****.

Je suis très heureux de les recevoir. Pour dîner, j’ai préparé le curry indien dont Pascal aime la recette.

 

5 août

Matin

F. et Pascal déjeunent avec des amis.

 

Après-midi

Nous visitons — ce n’était pas la première fois pour aucun de nous et Pascal désirait y retourner — le musée de l’Ecole de Nancy.

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Louis Majorelle, Piano à queue “la Mort du cygne”, Décor d’après un dessin de Victor Prouvé, 1905 ; Victor Prouvé, Portrait de M. et Mme Corbin, 1906.

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Emile Gallé, Banquette aux ombelles, 1902 ; Emile Gallé, Table Sagittaire, 1900, Goncalvo Alvès, marqueterie de bois variés, incrustations de nacre et de cuivre patiné.

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Victor Prouvé, Camille Martin, René Wiener, Reliure pour Salammbô de Gustave Flaubert, 1893

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Salle à manger : menuiseries d'Eugène Vallin ; panneaux de cuir, plafond de Victor Prouvé

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Jacques Gruber, Eléments centraux du vitrail de la véranda “La Salle”, “Colombe et Paon”, vers 1904. Verre polychrome à plusieurs couches, verre peint, verre américain chenillé et irisé, décor gravé à l'acide, plomb (H. 243, L. 344, P. 14 cm).

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Emile Gallé, Lit “Aube et Crépuscule”, 1904, Palissandre et marqueterie de bois variés

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Victor Prouvé, Portrait d'Emile Gallé, 1892, Huile sur toile

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Des pas dans les pas. Nous arpentons la rue Félix Faure, toute proche.

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Les facéties de Dimitri. Nous prenons un verre sur la terrasse où Dimitri est serveur. Très en verve, Dimitri nous raconte comment et pourquoi il a claqué la porte de l’Education Nationale. Auxiliaire, on l’avait convoqué pour corriger l’épreuve d’italien du baccalauréat : à cinq euros la copie, il avait refusé tout net. Il raconte tout cela de façon drolatique, et, de fait, nous réjouit beaucoup.

 

Soir

Nous dînons agréablement avec M. et son compagnon dans la maison que lui a vendue Pascal quelque vingt ans [?] auparavant.

 

 

 

 

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