589 - Journal extime avec vue (sur l'Arno) (Florence, automne 2014) (3)
23 octobre
Muni de mon laissez-passer, je pénètre tôt dans la Galerie des Offices.
On y est comblé de chefs d’œuvre. Tant et si bien qu’on ne sait plus donner des yeux. Que dire d’autre ? Je fais des photos, dont beaucoup sont ratées, non des œuvres les plus connues, mais de celles dont je ne suis pas certain qu’il existe une reproduction en carte postale — car à quoi bon mitrailler en même temps qu’une nuée de Japonais le Printemps de Botticelli ?
J’ai passé là trois heures, hébété de beauté. (Que dire d’autre ?)
© Internet : Filippo Lippi, Adoration de l’Enfant Jésus avec saint Jean-Baptiste enfant et Romuald, le Père Eternel et l’Esprit Saint (circa 1463) ; Giovanni Bellini, Allégorie sacrée (1490-1499) ; Bernardino Luini, Herodias [Salomé ?] recevant la tête de Jean-Baptiste (circa 1527-1531) ; Raphaël [?], Saint Jean-Baptiste (1518-1520) ; Raphaël, Autoportrait ; Raphaël, Portrait de Guidobaldo da Montefeltro (circa 1504-1506) ; Caravage, Bacchus ; Caravage, Méduse ; Caravage, le Sacrifice d’Isaac (c. 1602) ; Pietro Torrigiani, Buste de sainte Fina (circa 1495) ; Franciabigio, Noli me tangere (c. 1523) ; Lorenzo Lotto, Suzanne et les vieillards (1517) ; Tiziano Vecellio (Titien), l’Homme malade (81 x 60 cm, 1514)
Je déjeune dans une pizzeria proche de l’appartement.
Je fais ensuite une promenade en direction de San Miniato al Monte.
Je visite les lieux, ainsi que le cimetière attenant, allant de dalles funéraires et de tombeaux en tombes (les autres clichés sont restés flous, malheureusement).
Après être doucement redescendu à flanc de colline vers la ville, je fais une autre promenade dans le centre historique, que je n’avais fait guère jusqu’alors que traverser.
* * *
Et j’écris le soir dans un bar où je bénéficie d’une connexion WiFi — d’où j’envoie des vœux d’anniversaire à C*** ! (J’y retranscris mon sixième billet marrakchi. Je m’impatiente de ce que Julien [W.] n’ait pas encore répondu à mon courriel.)
(Considérant ce carnet spiralé, j’y vois bien l’avantage d’en pouvoir arracher les feuillets aussitôt que retranscrits, de façon à l’alléger !)