1529 - Si bien que… ? (72)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Si bien que… ?

(Journal extime)

Work in progress

 

72

 

31 mai 2023

J’ai déposé mon dossier pour la retraite (ou l’invalidité) à l’accueil de la CARSAT. Sur la demande d’inaptitude, j’ai inscrit à propos des circonstances de mon dernier emploi : télétravail durant le premier confinement (celui de 2020) et surmenage. Je sais que ce ne sert de rien, mais je n’ai pu m’empêcher…

J’apprends par la jeune femme de l’accueil que j’aurais dû faire un demande de retraite complémentaire auprès l’AGIR-ARCO (ce qui ne m’avait pas été dit auparavant).

Je téléphone. Impossible, me dit-on, d’initier une demande, étant donné qu’aucune décision m’a été prise encore concernant mon éventuelle invalidité ! L’impression de tourner en rond à ce sujet me fait m’identifier à un écureuil dans sa cage pris dans la tourmente d’une giration inutile !

 

2 juin 2023

Je reçois la lettre — tant attendue — du conseil médical plénier m’avisant que « en raison du statut “quorum non atteint” [mon] dossier est replacé à la séance du 27/6/23 » : ce nouveau report me laisse dépité autant qu’excédé, cette histoire sans fin menaçant de se reproduire à la veille des “grandes vacances” à nouveau. En examinant le détail des membres de la commission, je m’aperçois qu’en fait partie (en tant que membre du personnel, « excusée » ce jour-là) une collègue que je connais, et je me demande si je ne devrais pas la contacter pour lui faire part de ma situation…

Erwan a reçu lui aussi un courrier. Je laisse un message sur son répondeur. Je lui offre d’ouvrir la lettre, s’il le veut, et de la scanner. (Décidément, les ponts entre nous sont pas près de se rompre ¡…)

 

Second rendez-vous chez le dentiste, à deux jours d’intervalle, après un détartrage et les empreintes prises de ma (fière) dentition, et avant extraction de la dent qui m’avait fait souffrir lors de mon dernier séjour à Paris.

J’y gagne un crochet sur la prothèse du haut et, partant, une accentuation de la misère de ma bouche, effet secondaire mais marqué, attestant un énième ravage de l’âge !

Précisément, tandis que je relate ces événements-ci (¡), me consolant des déboires du jour et buvant une bière — déboire leur imposant très naturellement une rime ¡ —, j’apprends que c’est aujourd’hui l’anniversaire de Sacha, qui vient de m’apporter une pinte généreusement servie et le proclame à un client. (« Un gamin ! », avait François G., jaloux peut-être de l’intérêt que je lui portais)

 

Et… je me vois offrir une rose (rose) à la boucherie où, au retour, j’ai acheté une bouchée à la reine !

Comme la cliente précédente avait plaisamment eu ce traitement de faveur, j’avais plaisanté avec le garçon boucher posté à la caisse pour recevoir ma carte bancaire : « Dommage que je ne sois pas mère — et que je ne puisse me faire offrir une rose ! (Un temps.) Remarquez, en un sens, je préfère ne pas être mère !! » Il avait souri et répondu sur le même ton. Et de me tendre une rose (rose) (qui aurait mieux valu pour Sacha) alors que je m’apprêtais à m’en aller.

(L’avant-veille, j’avais entendu une conversation téléphonique dans la rue. Une jeune fille proclamait à son interlocuteur que ce jour-là Christine avait vingt ans. J’avais songé — incontinent — à Chapeau bas, la chanson de Barbara, que j’avais écoutée en rentrant, en souhaitant un bon anniversaire à cette inconnue dont je ne savais rien :

Et Christine sous ses jupons blancs/ Avec au beau milieu l’éclat de ses vingt ans…)

 

 

 

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