1559 - Retour à Dieppe (7)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Retour à Dieppe

[cidive]

Journal extime

(26 juillet - 2 août 2023)

 

7

 

 

1er août 2023 [suite]

Midi et après

Si je connaissais l’aéroport de Beauvais, tant pour en avoir été débarqué (au retour de Malte ?) que pour y avoir mené l’Irlandais sympathique que j’avais covoituré à l’aller, si j’en connais désormais la gare ferroviaire, sans doute n’en connaîtrais-je pas avant longtemps la cathédrale…

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Les deux jeunes Portugais que je charge dans ma voiture à la gare — la jeune femme s’installe à l’arrière, lui, à l’avant, mais ne parle que très peu le français — sont l’un et l’autre très beaux.

Je mange en toute hâte sur la bord de la route quelques rues plus loin l’un des deux sandwiches que je me suis confectionné, avant de nous mettre en route.

Je prends l’autoroute afin de gagner du temps. Or, à hauteur de Fontenay-sous-Bois, un bouchon ralentit pendant presque un quart d’heure la circulation des véhicules.

Samuel nous attend à la gare routière. Les deux passagers nous quittent : ils vont prendre un RER jusque Paris, leur destination principale étant la Tour Eiffel avant la soirée qu’ils passeront dans la capitale. Les remplace donc Samuel, ce sympathique quadragénaire bientôt disert, que je véhiculerai jusque Sens.

Il me livre à mesure sa biographie. Ancien militaire et commercial repenti — ses études en école de commerce l’ayant mené à une carrière de négociant en vins fins, son aménité naturelle menant les vieilles dames qu’il démarchait à passer des commandes déraisonnables pour des spiritueux dont elles n’avaient que faire, ce qui occasionnait en lui de plus en plus de scrupules, tant et si bien qu’il avait fini par abandonné pareil métier —, actuel entraîneur pour d’aspirants pilotes de ligne.

 

Il propose, pour nous faire gagner trente minutes sur le trajet, de payer une portion de l’autoroute payante : après tout, ne suis-je pas venu le cueillir à un point de rendez-vous ? lui, était venu vendre sa voiture et avait été bien content de trouver un covoiturage non loin du garage où il avait mené son véhicule, argue-t-il.

Je le laisse à Sens, au point qu’il m’indique. Je le regarde s’éloigner en direction d’un supermarché où sa mère fait ses courses et doit le ramener ensuite chez lui non sans que me pointe un instant le regret de le voir partir.

 

J’arrive à S**** avec quarante-cinq minutes de retard.

F. et Pascal se montrent empressés à m’accueillir et m’aident à débarquer mes bagages.

Je mange le second sandwich, tandis que Pascal me verse une bière.

Lui et F. me proposent, en attendant l’heure du dîner, de nous promener à Sens et, même si le Musée du Trésor de la cathédrale est fermé en ce mardi, nous profitons du jardin attenant, magnifiquement entretenu. Il pleut bientôt à verse.

Nous visitons l’intérieur de la cathédrale, faisons le tour des Halles, avant de nous installer, le soleil étant revenu, sur la terrasse d’un café.

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Soirée

Pascal et F. ont invité J. et [?], un couple d’amis gays que j’ai déjà vus à diverses reprises sans que je parvienne jamais à me souvenir du nom de l’un d’entre d’eux. Depuis que je ne les ai vus — quatre ou cinq ans ? —, leur ventre a doublé de volume. Ils se montrent plutôt chaleureux envers moi, et je me reproche, sans y pouvoir rien, de plutôt mal les payer en retour.

Pascal retrace l’histoire survenue à la mère d’une amie, hospitalisée en toute urgence à la suite d’une piqûre d’abeille qu’elle avait grattée jusqu’au sang, provoquant une infection de la plaie.

Le repas, préparé par F., est excellent.

Comme J. travaille le lendemain, son compagnon et lui partent assez tôt, vers 23 heures 30.

La soirée, dont je n’ai rien ou peu retenu, vaut surtout par les apartés ménagés à mon endroit par Pascal — avec qui je me sens toujours de plain-pied, après, il est vrai, plus de quarante années d’amitié… Elle me console quelque peu de tous les différends vécus ces derniers jours avec M.-C…

 

Nuit

Je découvre avant de me coucher un message de la jeune passagère de l’après-midi, qui a perdu son passeport, peut-être dans ma voiture. Comme il est tard de toute façon, je décide de différer toute investigation à ce sujet.

 

 

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