691 - Dans le labyrinthe : de Paris à Fès à Paris (5)
7 avril
Matin
Je fais une nouvelle incursion dans les souks en m’essayant à un autre itinéraire.
Je me trouve bientôt place En-Nejjarine devant la fontaine du même nom.
© Internet
Après l’avoir cherchée quelques temps, je suis encore plus subjugué par la Medersa el-Attarine que par l’école coranique visitée la veille — que je trouve, quoique moins grande (au moins dans mon souvenir), plus somptueuse encore que celle de Marrakech.
* * *
Je déjeune dans un restaurant marocain, copieux et correct.
Le couscous qu’on me sert est, toutefois, un peu fade — je réclame de l’harissa —, très peu salé, comme pour compenser les excès en sel de la veille !
Après-midi
Je prends un taxi qui m’amène jusque la ville nouvelle, Fès el-Jedid.
A l’office du tourisme, on me fournit un plan détaillé de Fès, y compris de la Médina.
Il est trop tard pour aller jusqu’à l’Ensemble artisanal afin de s’exercer l’œil et se faire une idée des prix de l’artisanat local (je songe au pot à sel que je dois rapporter à Judith).
Je fais des courses au Carrefour local, puisque j’en suis tout près.
Il est tôt quand je rentre : je croyais qu’il était une heure plus tard (décidément !), mais j’ai beaucoup marché.
Les merles se baignent dans l’eau de la fontaine au milieu de la cour du palais.
(J’ai aperçu une cigogne hier, Place El-Batha.)
8 avril
Dans mon palais, le wifi, le matin, joue les capricieux.
Je visite le Palais Moqri, en cours de réhabilitation, dont la splendeur passée se laisse toutefois deviner.
J’erre ensuite dans la Médina au hasard des ruelles, puis dans les souks.
Je change cent des trois cents dollars emportés.
Je déjeune dans le studio, en écoutant en différé, puisque le Wifi est revenu, le bulletin d’information de la demi-journée sur France Culture. Nuit debout semble se poursuivre.
Après-midi
Je me rends en bus depuis la Place El-Batha jusqu’à l’ensemble artisanal. Je n’y vois rien d’extraordinaire. Ce n’est d’ailleurs qu’un magasin unique, et non un ensemble d’échoppes comme à Marrakech. Je trouve tout de même une sacoche en cuir noir toute simple sans étiquette de prix. Le vendeur me la propose à 250 dirhams eu égard à une autre, plus grande et plus travaillée que j’avais moi-même manipulée pour en connaître le prix (600 dirhams) tout en me disant que j’achèterais celle qui me plaisait si elle n’excédait pas 300 dirhams. Comme, en outre, mon interlocuteur est un vieux monsieur souriant et gentil, nous faisons affaire facilement.
Comme la veille, je bois une bière à la terrasse du Grand Hôtel.
Soir
Je dîne dans le studio, plutôt mal, des denrées achetées la veille au Carrefour local.
Je fais une promenade jusqu’à la Place Boujloud, dont l’animation, qui confine à la torpeur, n’a strictement rien à voir avec celle de la Place Djema El-Fna.
Je suis de toute façon moi-même fatigué, ressens un petit passage à vide — et rentre assez volontiers me coucher.