1543 - De Vienne à Vienne (1)

Publié le par 1rΩm1

 

 

De Vienne à Vienne

 

Au fil du Danube

 

Journal extime

(5 juillet - 12 juillet 2023)

 

1

 

 

5 juillet 2023

Matin

Mal dormi — d’un de ces mauvais sommeils qui nous emparent avant de partir.

Je mets à l’épreuve le circuit d’eau pour arroser les plantes groupées les unes près des autres. Cela semble fonctionner.

 

Dix minutes avant l’heure, mes père et sœur sonnent à la porte.

Je prends le volant de Metz à Luxembourg.

Sortis de la voiture, force est de constater que mon père, qui se déplace avec une canne, chemine plus lentement que jamais.

Le déjeuner que nous nous sommes commandés à l’aéroport n’est pas si mauvais qu’on pouvait le craindre.

 

Après-midi

1543 - De Vienne à Vienne (1)

Voyage en avion inconfortable auprès d’une voisine obèse dont les cuisses débordent d’entre l’espace ménagé par l’accoudoir jusqu’à mes propres cuisses. Elle appelle l’hôtesse pour qu’on lui double la longueur (la largeur, en l’occurrence !) de sa ceinture.

Elle sera, ironie du sort, l’une des six passagères du véhicule mis à notre disposition pour nous conduire jusqu’au bateau.

Et sera — ironie redoublée —, en même temps que ses père et mère, à notre table d’hôte durant toute la croisière.

A l’atterrissage à Vienne, il avait tant plu dans l’après-midi sur la piste que celle-ci paraissait une immense piscine qui suscitait sous les roues de l’avion d’impressionnants rideaux d’eau retombant en de larges mares liquides.

 

Le voyage fluvial au fil du Danube — pour l’heure immobile — débute par une bonne surprise : les cabines individuelles sont spacieuses, propres et agréables.

(Ce n’est qu’ensuite que je m’apercevrai qu’y manque un véritable endroit où écrire. Je devrai me contenter de ce petit carnet et de ce qui constitue une planche un peu trop étroite pour me ménager un bureau.)

 

Une fois installés dans nos chambres, nous nous rendons au bar.

Et buvons, sans devoir nous acquitter de supplément, deux verres de vin coup sur coup en attendant l’heure du dîner. (Or, je comptais me sevrer durant la croisière ¡ ; or, l’on nous servira du vin à table tout autant…)

Dans cet espace-bar où nous sommes tous réunis — une soixantaine de personnes, soixante-dix tout au plus —, les présentations du personnel de navigation confine quelquefois au clownesque, selon un numéro sans doute bien rôdé. Ainsi le lieutenant de bord [?] se mesure (littéralement) avec le commandant en faisant valoir, comme un acteur du cinéma burlesque, qu’il est autrement plus grand que lui. Tout cela, quoique un peu ridicule, s’avère assez bon enfant.

Pendant cet intermède un peu subi, je raconte par bribes les déboires d’Angelo avec les plombiers. Et dis que j’ai accepté le devis posté sur ma messagerie électronique la veille, l’artisan qui devrait intervenir ayant refusé, après que je lui ai proposé, un chèque que j’aurais pu confier à Angelo.

Ma sœur a oublié chez elle les guides — deux sur Budapest, un sur Vienne — que je m’étais procurés dans une médiathèque. J’ai malgré tout consigné quelques notes des lieux où se rendre, que j’ai prises avec moi. Ma déception surmontée, nous nous amusons de cette incurie, que double le fait qu’elle n’a pas ouvert les guides dont j’avais pensé qu’ils l’intéresseraient !

 

Autre heureuse surprise : nos commensaux ne sont pas inintéressants, et les conversations vont sans peine. Le repas qu’on sert, en outre, est tout à fait convenable.

Le franchissement d’une écluse s’impose à nous, spectaculaire et distrayant.

Puis les rives du Danube égrènent leurs chalets autrichiens dans un écrin boisé attestant toutes les virtualités d’un bonheur parfaitement ennuyeux.

 

Nuit du 5 au 6 juillet

Désordres intestinaux (ils ont, à vrai, débuté dès la veille, après le restaurant avec T. : j’avais incriminé des plats sans doute trop grasse, cuits, qui plus est, à l’huile d’olive…).

 

 

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