946 - Pages choisies — et (heureuse) surprise du jour

Publié le par 1rΩm1

 

Surprise de voir, en effet, un auteur que j’estime — et dont j’ai déjà cité ici de larges extraits — (alors que son Autofictif — dont je lis en ce moment avec un plaisir véritable et un amusement renouvelé la compilation volumineuse des années 2007-2017 et n’ayant cherché dans ma lancée comment lire le blog en train de s’élaborer pour l’année en cours que ce matin même — ne renvoie que très exceptionnellement à l’actualité) prendre fait et cause en termes justes pour la grève récente des enseignants, avec des commentaires et des renvois on ne saurait plus pertinents, qui plus est.

 

Aimer uniment l’homme et l’œuvre, le mouvement de l’écriture et de la pensée est un plaisir rare, qui les fait aimer davantage (tous autant qu'ils sont !).

(Je me souviens avoir dit un jour cela de Leiris — à quoi il m’avait été répondu que Leiris, oui, faisait mentir la règle et qu’il était une exception !).

 

© Internet

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jeudi 4 juillet 2019

 

4048

Dans l’espoir d’obtenir l’abrogation de l’inique et désastreuse réforme Blanquer, de courageux professeurs – de philosophie en particulier, desquels l’indiscipline est la meilleure défense et illustration de la discipline – refusent de communiquer les notes des copies du bac qu’ils ont (pourtant dûment) corrigées et se proposent même de ne pas restituer celles-ci en temps et heure.

 

 

Voici le courrier d’intimidation, tout maculé des postillons du ministre, qu’ils reçoivent en retour de leurs rectorats : ‘’Je vous informe que l’absence de restitution des copies le 4 juillet à 9h constituerait une faute grave de nature à engager une procédure disciplinaire à votre encontre ainsi qu’un signalement des faits au procureur de la république.’’

 

 

Admirons la fermeté de ce gouvernement qui, afin de défendre sa vision d’une société gravement inégalitaire et totalement inculte, n’hésite pas à menacer des foudres de la justice et de sanctions lourdes des enseignants dangereusement soucieux, en effet, de l’éducation et de l’avenir de ses enfants. 

 

 

vendredi 5 juillet 2019

 

4049

Jean-Michel Blanquer ose parler de sabotage au sujet de l’action des enseignants qui retiennent encore les copies du bac alors qu’ils n’ont rien à y gagner et ne pensent qu’à sauver ce qui peut encore l’être. Ces grévistes ont aussi reçu une mise en demeure (sic again) assortie de nouvelles menaces.

 

 

Et soudain, je comprends mieux pourquoi les étranges museaux bouffis de suffisance qui siègent dans ce gouvernement viennent d’interdire la fessée.

 

 

On notera encore que, lors de sa déclaration en direct du ministère de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer pose devant une toile d’Alechinsky dont le panache semble s’élever en fusée de son crâne bouillonnant de fureur mal contenue, donc. Nul doute qu’il tente là de se faire passer pour le Stromboli entré en éruption ces jours-ci, dans le but de terrifier ses fonctionnaires. Mais la ruse est grossière et ces derniers l’ont vite éventée. Sachons pourtant reconnaître les succès de l’adversaire : mieux imité, en effet, est le nuage de cendres qui va bientôt retomber sur les lycées.

 

 

 

 

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