1224 - Quand vacillent les lucioles… (1)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Quand vacillent les lucioles…

 

Juin à Paris

(Journal extime, 22-28 juin 2021)

1

 

Luitpold le vieux prince régent

Tuteur de deux royautés folles

Sanglote-t-il en y songeant

Quand vacillent les lucioles

Mouches dorées de la Saint-Jean

1224 - Quand vacillent les lucioles… (1)

 

Mardi 22 juin 2021

(Une fraîcheur surprenante — et bien venue — sévit ce soir à Paris.

J’écris ces lignes dans un café tout proche de l’appartement de F. et Pascal.

[Je songe dans l’après-coup que c’est sans doute la première fois que je me retrouve en juin à Paris…])

Le train avait presque quarante minutes de retard, restant arrimé en gare de ****. Un « voyageur agressif » avait nécessité « l’intervention des forces de l’ordre » (cette dernière expression, employée dans un message diffusé dans les rames du train, puis dans un courriel que je reçois sur le téléphone — expression de plus en plus usitée et dont je ne peux m’empêcher de juger décidément l'emploi et la fréquence de plus en plus inquiétants…).

 

J’ai donné mon congé à ****, auparavant, sous les espèces d’un adieu fait à Dimitri (en pensée) à la terrasse (je m’étais mis à couvert lors d'une alternance entre rideau de pluie et percée de soleil).

J’ai aussi profité de ce temps mort pour prévenir Patrice de ma venue. Il me répond bientôt que Anne sera là ce week-end, que ce sera l’anniversaire de leur fille aînée, qu’il verra avec Anne comment s’organiser.

Auparavant encore, le matin, j’ai pris un cours de gymnastique chez Simone. J’ai fait une dernière salve de tests auprès de l’orthophoniste en vue d’un bilan qui accompagnera cinquante nouvelles séances — cent ont déjà été accomplies en à peine plus d’un an —, la demande ayant été appuyée par la femme médecin consultée en l’absence de G***, en congé maladie.

 

J’écris durant tout au long du trajet. (Je tiens pareille durée comme celle d’un exploit, même s’il s’agit encore de linéaments, et si la lenteur avec laquelle j’exécute ces lignes s’étire bien moins que les phrases elles-mêmes…)

En gare de C****, un passager sur le départ avertit que quelqu’un a perdu ses clés. Je fais une annonce à la cantonade. Un jeune homme se signale, qui revient des toilettes et exprime sa reconnaissance. J’apprendrai, quand nous débarquerons du train et qu’il la retirera du casier à bagages, que ce sont celles d’un antivol de trottinette.

 

C’est avec un retard de trente minutes que le train arrive en Gare de l’Est. Je remets en service le Pass Navigo — il y avait beau temps que je ne l’avais pas utilisé… —, ce début de semaine s’y prêtant (je me réjouis, en outre, que ce soit le seul guichet automatique où ne piétine aucune file d’attente…)

Il est trop tard pour que je me ravitaille à la gare et je fais quelques achats sommaires dans une supérette du quartier, ouverte encore à présent que le couvre-feu n’est plus de vigueur…

 

Je dîne d’une tomate et d’un plat préparé, avant d’envoyer, cette fois, un message à Pascal pour dire mon arrivée.

Puis je réserve mon entrée à l’exposition Elles ont fait l’abstraction pour le lendemain en m’étonnant que la jauge de trente-cinq personnes ne soit pas atteinte pour le créneau que je choisis…

 

Mercredi 23

Matin

Je me coupe le doigt en voulant trancher le pain (je savais les couteaux en céramique redoutables, et je reçois confirmation du fait !). Les joints de la pierre à eau se trouvent bientôt maculés de mon sang. Heureusement, je trouve des pansements dans l’armoire à pharmacie de mes infirmiers d’amis.

J’ignore pourquoi — puisque j’ai remis dès mon arrivée en service le cumulus électrique —, mais je constate, ce faisant, que l’eau coule froide du robinet.

Je me rase quand même. La peau est irritée encore de la pâte à coller utilisée lors des tests du sommeil des jours précédents…

 

Tel Fabrice à Waterloo, je trouve ensuite l’explication du fait que le cumulus électrique n’a pas fonctionné : la chasse d’eau est à sec. Je rétablis donc le circuit d’eau.

J’entame — sans le savoir encore — une série de petits et grands désagréments…

 

Patrice m’envoie un message et je le rappelle : son week-end sera un peu trop bousculé et nous convenons de nous voir, lui et moi, auparavant. Je propose le surlendemain en fin d’après-midi.

 

 

 

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