1308 - Précoce vendange, vendange tardive (20) / Journal de mon sommeil (6)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Précoce vendange,

vendange tardive

Journaux parisiens parallèles

(Journal extime)

Work in progress

 

20

 

1308 - Précoce vendange,  vendange tardive (20) / Journal de mon sommeil (6)

 

Samedi 23 octobre 2021

A la Gare de l’Est, j’ai la satisfaction d’apprendre que l’endroit où j’achète d’habitude mes plats indiens n’est pas menacé de fermeture, contrairement à d’autres points de vente.

Autre contentement, celui de l’absence dans le train de tout voisin.

J’écris à Adrien pour le remercier de la soirée passée ensemble.

 

24 octobre 2021

Dans son message, Adrien est passé au tutoiement. Il faudra que je m’y tienne moi aussi, et ce sera sans doute malaisé (je songe que je ne me suis jamais résolu à tutoyer Christine).

 

23-28 octobre [Lettre à Aymeric]

 

Bonjour Aymeric,

Tu dois être en Bretagne désormais.

Je suis rentré à **** samedi soir, dans un appartement à peine rafraîchi par l’automne. J’ai repris aisément pied avec mon univers — et ce qu’il peut comporter de routine, d’(infra)ordinaire en lui.

RAS (comme j’écris régulièrement à Pascal pour lui indiquer que tout va bien rue P***, quand j'y arrive ou en repars).

NAD — écrivais-je jadis pour signifier que je n’avais rien de particulier à dire, i.e. nad(a) [ou n(othing)à d(ire), ni, par conséquent, à raconter !

 

Cela n’est toutefois pas tout à fait vrai, puisque :

- en amont, j’ai rencontré vendredi dernier Adrien, et j’ai eu beaucoup de plaisir à cette rencontre ; je le lui ai dit entre-temps ; lui, accusant réception, m’a répondu qu’il ferait signe lors d’un prochain passage (Noël en famille, en principe) à **** ;

- en aval, Patrice, le frère de J.-M., m’a demandé s’il pourrait séjourner ici et si je pourrais le conduire sur la tombe familiale près de C*** afin de l'entretenir et fleurir ; il doit venir mercredi et jeudi de la semaine prochaine ;

- en aval encore, puisque hier, je me suis rendu à l’hôpital central auprès d’un médecin. Il a fait état de sa perplexité quant à la “polysomniographie” (= examen du sommeil) subi en juin, étant donné la différence entre la nature des apnées (apnées fonctionnelles [?] d’ordre obstructif (je m’y suis repris à huit ou neuf fois pour trouver le bon adjectif !) mettant en cause les voies respiratoires supérieures, d’une part, et, de l’autre, apnées profondes, mettant en jeu le diaphragme) et, tout aussi bien, le nombre, plus de quatre-vingts la première nuit, et, la seconde, quatorze seulement). Que je sois une énigme pour la science m’a à demi étonné — l’étant davantage pour moi ! —, mais, toute suffisance mise à part, je n’étais moi-même pas davantage avancé par le discours qu’il pouvait me tenir… J’ai bataillé pour ramener à une nuit — et non pas — la reconduction dudit examen, qui se fera je ne sais quand ;

- j’ai repris les séances d’orthophonie. L’orthophoniste a fait état d’une élocution plus fluide qu’auparavant. Le plaisir à raconter mon séjour parisien n’y était pas étranger.

*  *  *

Je t’adresse un nouvel imprimatur. Il comporte aussi les linéaments de ce que noté la semaine dernière (le lundi). Tu auras ainsi tout loisir de rectifier, indiquer, voire d’étoffer tout ce qu’il te plaira ^^ (même si, je le sais, c’est là un vœu pieux !).

Merci d’avance pour la relecture attentive de mes imprécisions et coquilles :) !

*  *  *

J’espère pour toi que le temps est aussi agréable en Bretagne qu’il l’est ici ! Ce soleil automnal, quoique raccourci, chauffe derrière les vitres et les baies de l’appartement.

A bientôt, ici ou lors d’un prochain téléphonage.

Je t’adresse toutes mes amitiés,

Romain

 

28 octobre

Je m’aperçois que j’ai oublié de mentionner les visites avec des aspirants locataires. Mais ce n'a vraiment rien d'intéressant...

Je rêve déjà, en revanche, à mon nouveau séjour à Paris. Mais j'attendrai, pour cela, de laisser passer l'hiver.

(à suivre [15 mars-22 mars 2022])

-=-=-=-=-=-=-=-

8 septembre 2021

Matin

Je réserve un billet pour l’exposition Giacometti et l’Egypte antique.

Puis m’emploie à faire une partie du ménage.

*  *  *

A la réception de la fondation, une panne de réseau empêche la lecture de mon “passe sanitaire”. Un employé dit tâcher de rétablir la connexion. Pendant ce temps, puisque je ne suis pas autorisé à rentrer à l’intérieur de la maison, la jeune femme à l’accueil propose de me commenter la reconstitution de l’atelier dans le hall d’entrée. Le souci de réalisme y est poussé à l’extrême (trois mégots de cigarette sans filtre se trouvent ainsi dans un cendrier), ce qui n’empêche pas quelques arrangements artificieux : je remarque des magazines sur l’art égyptien, qui n’étaient pas là quand j’étais venu la fois précédente.

Entre-temps, l’employé est revenu, et le sésame consent à agir.

Je prends un temps infini à visiter l’exposition, puisque je sais la villa petite (et son accès, limité à un entresol et un étage), et à photographier quelques pièces.

Avant de repartir, je fais un dernier tour en songeant aux enfants d’Amélie, auxquels je destine certains clichés.

 

Après-midi

Ma sœur m’appelle au début de l’après-midi. Mon père est sorti de son anesthésie et l’opération s’est bien déroulée. Les visites sont permises, et ce, sans restriction, me dit-elle.

Quand je l’appelle, mon père me livre des détails : on lui a posé une sonde urinaire pour éviter l’infection. Le gonflement de la prostate en a rendu l’introduction douloureuse.

Lors de sa sortie lundi, il sera ramené en ambulance.

Sa voix est altérée par la fatigue.

 

Début de soirée

Je suis rentré à ****, après un retard de quelques minutes au départ de Paris, rattrapé en partie durant le trajet du train.

Sur leur terrasse, après jeté un œil en coulisse, je vois que Paul et Marthe se sont déjà envolés.

Et je n’ai garde d’y chercher Dimitri.

 

 

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