1753 - Par, Paris, par ici (5)
Journal extime
(Paris, 26 novembre - 2 décembre 2024)
5
Il court, il court, le furet
Le furet du bois, mesdames,
Il court, il court, le furet,
Le furet du bois joli
(chanson enfantine)
Vendredi 29 novembre 2024
Matin
Je suis en avance de dix minutes devant le Petit Palais, mais suis rejoint par Judith et Norbert. Je m'amuse d’entendre Norbert s'étonner de voir des enfants faire la queue pour Ribera.
Je le détrompe donc : les petite familles sont venues pour l'autre exposition — Bruno Liljefors, la Suède sauvage — et ne seront par conséquent pas les victimes abusées des supplices peints par le Petit Espagnol.
Comme les jours précédents, beaucoup de gens piétinent là. Et, comme d'ordinaire, surtout dans les premières salles.
Beaucoup plus surprenant, nous allons, nous cheminons chacun selon son circuit, mais tous trois d'un rythme équivalent. Même Norbert, qui d'ordinaire court la poste.
Naturellement, Ribera est présenté avant tout sous l’influence du Caravage, dont, une fois les allégories et les portraits de philosophes et de saints des premières salles enjambés, on reconnaît sans peine les thèmes, le traitement, les motifs, les contrastes, les teintes sombres et terreuses, les éclairages dramatiques, la théâtralité, le personnel, les cadrages, la composition…
Jusepe de Ribera (1591-1652), Démocrite, Vers 1615-1616, 102,2 x 76,5 cm, Huile sur toile, Collection particulière
Allégorie du goût, Vers 1615-1616, 114 x 89 cm, Huile sur toile, Collection particulière, Hartford, Wadsworth Atheneum, Museum of Art
Jusepe de Ribera, Saint guerrier, Vers 1614-1615, 116 x 95 cm, Huile sur toile, Montauban, Musée Ingres Bourdelle
Jusepe de Ribera, Saint Jude Thaddée (?) [autrefois considéré comme Saint Thomas], Vers 1613, Huile sur toile, 126 x 97 cm, Florence, Fondazione di Studi Roberto Longhi
Jusepe de Ribera, Saint Matthieu (?) [autrefois considéré comme Saint Jude Thaddée], Vers 1610-1612, Huile sur toile, 126 x 97 cm, Florence, Fondazione di Studi Roberto Longhi
Jusepe de Ribera, Saint Pierre et saint Paul, Vers 1616-1617, 126 x 112 cm, Huile sur toile, Strasbourg, musée des Beaux-Arts
Jusepe de Ribera, La Délivrance de saint Pierre, Vers 1613-1614, 193 x 143. cm, Huile sur toile, Rome, Galleria Borghese
J’apprends que, selon toute vraisemblance, sur les pas de son maître durant son séjour à Rome, Ribera aurait fréquenté les bas-fonds de la ville, recrutant ses modèles parmi le petit peuple, à l’instar de Michelangelo Merisi en les attribuant mêmement des emplois de saints — ce qui se vérifie dans certains détails, lesquels me rappellent d’autres cartels lus au même endroit quand j’avais parcouru l'exposition les Bas-fonds du Baroque, la Rome du vice et de la misère, notamment le geste de la “fica.
Jusepe de Ribera, Le Couronnement d'épines, Vers 1611-1612, 128,5 x 168 cm, Huile sur toile, Genève, Rob Smeets Gallery
Jusepe de Ribera, Le Reniement de saint Pierre, Vers 1615-1616, 163 x 233 cm, Huile sur toile, Rome, Gallerie Nazionali d'Arte Antica, Galleria Corsini
Jusepe de Ribera, Le Jugement de Salomon, Vers 1609-1610, 153 x 201 cm, Huile sur toile, Rome, Galleria Borghese
Jusepe de Ribera, David tenant la tête de Goliath, Vers 1620-1630, 122,5 x 100,5 cm, Huile sur toile, Madrid, Collection Colomer
Continuateur du caravagisme, le Spagnelotto n’a pas son pareil cependant pour peindre les corps décharnés, ces chairs flapies laminées par l’âge, en regard desquels Caravage donne l’impression d’avoir charbonné de traits gras à l’emporte-pièce ses personnages de vieillards, auxquels il reste — privilège d’une disparition prématurée — à jamais étrangers.
Jusepe de Ribera, Saint Jérôme et l'ange du Jugement dernier, 1626, 262 x 164 cm, Huile sur toile, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte
Jusepe de Ribera, Une vieille usurière, 1638, Huile sur toile, Madrid, Museo Nacional del Prado, Signé et daté, en bas à gauche : Jusepe de Ribera español/F. 1638
Jusepe de Ribera, Tête de guerrier, Vers 1610-1615, 20,2 x 26,5 cm, Sanguine, Madrid, Museo Nacional del Prado
Jusepe de Ribera, Saint Jérôme et l'ange du Jugement dernier, 1621, Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Signé en bas à droite : monogramme, Eau-forte et burin
Jusepe de Ribera, Portrait équestre de Don Juan d'Autriche, 1648, 35 x 25,7 cm, Eau-forte et burin, Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris Inscription en haut : El Smo SR Don Juan de Austria, Signé et daté en bas à gauche : Jusepe de Rivera f./1648
Vénus et Adonis, 1637, 179 x 262 cm, Huile sur toile, Rome, Gallerie Nazionali d'Arte Antica, Galleria Corsini
Jusepe de Ribera, Tête de silène [fragment du Triomphe de Bacchus], 1635, 47 x 36,5 cm, Huile sur toile, Jaime Eguiguren - Arts & Antiques
Jusepe de Ribera, Le Miracle de saint Donat d'Arezzo, 1652, Signé et daté en bas à droite, sur la marche de l'autel : Ioseph de Ribera espanol (...) in Napoles ano 1652, Huile sur toile, Amiens, musée de Picardie
Jusepe de Ribera, Saint Jérôme, 1643, 78 x 65 cm, Lille, Palais des Beaux-Arts, Signé et daté en bas à gauche, sur le crâne : Jusepe de Rib/no/F/1643
Jusepe de Ribera, Saint Jérôme, 1634, 126 x 78 cm, Huile sur toile, Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Signé et daté en bas à gauche sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera F. 1634
Jusepe de Ribera, Sainte Marie l'Égyptienne, 1641, 131 x 104 cm, Huile sur toile, Montpellier, Musée Fabre, Signé et daté en bas à gauche sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera español/F. 1641
Jusepe de Ribera, Saint Antoine de Padoue, 1636, 262 x 200 cm, Huile sur toile, Madrid, Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Signé et daté à droite, sur le bois de la table : Jusepe de Ribera/F. 1636
Jusepe de Ribera, la Déposition du Christ, Huile sur toile, vers 1616-1624, 127 x 182 cm, Paris, Musée du Louvre, département des peintures [photographie : 26 juin 2021]
Jusepe de Ribera, Lamentation sur le Christ mort, 1633, 157 x 210 cm, Huile sur toile, Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Signé et daté en bas à droite sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera español/ 1633
Jusepe de Ribera, Lamentation sur le Christ mort, Vers 1620-1623, 129,5 x 181 cm, Huile sur toile, Londres, The National Gallery
Jusepe de Ribera, Le Martyre de saint Barthélemy, Vers 1616-1617, 179 x 139 cm, Huile sur toile, Osuna (Séville), Colegiata de Santa María
Jusepe de Ribera, Le Martyre de saint André, 1628, 206,1 x 177,7 cm (détail), Huile sur toile, Budapest, Budapest, Szépművészeti Múzeum/ musée des Beaux-Arts
Jusepe de Ribera, Le Martyre de saint Barthélemy, 1644, 202 x 153 cm, huile sur toile, Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, Signé et daté en bas à droite: Jusepe de Ribera [...] F. 1644
Jusepe de Ribera, Le Martyre de saint Barthélemy, 1620, 145 x 216 cm, Florence, Galerie Palatine , Huile sur toile
Le martyrologe pourrait décourager le regard — bien sûr. L’on pourrait aussi (tout aussi naturellement) préférer se trouver dans la position du scopophile amoureux de corps autrement plus jeunes. Les corps adolescents de Ribera, quoique livides et quasi chlorotiques, la vie rose refluant de ces chairs mises à mal, sont néanmoins d’une grâce émouvante, gracile, de celle des victimes désignées, tel le saint Sébastien soigné par Irène, tandis que son homologue de la dernière salle (vu pour la quatrième occasion), plus robuste que ses pairs en peinture, semble toutefois tout aussi pâle et languide, mais la poitrine, le ventre, l’aisselle, le bras visibles pourvus d’un joli duvet qui échappe à la blondeur conventionnelle des peintres de la Renaissance italienne tel Nicolò Pisa — ce qui n’est pas pour me déplaire.
Jusepe de Ribera, Saint Sébastien soigné par Irène et sa servante, 1621-1624, 180,3 x 231,6 cm, Huile sur toile, Bilbao, Museo de Bellas Artes
Jusepe de Ribera, Saint Sébastien, 1651, 125 x 100 cm, Huile sur toile, Naples, Certosa e Museo Nazionale di San Martino, Signé et daté sur la pierre en bas à gauche : Jusepe de Ribera español/F. 1651
Devant cette “leçon de « ténébrisme »”, l’on pourrait enfin réclamer d’autres œuvres de la dernière période du peintre, laquelle signe un recours à une palette apaisée, autrement souriante, lumineuse et colorée… Et de songer à l’Adoration des bergers du Louvre, ou à cette Sainte Famille découverte à Tolède.
La sainte Famille [The Holly Family], 1639, Oil on canvas [Signed and dated ; repaints in the lower right-hand section : Jusepe. de ribera f./.a.1639], 1639, Oil on canvas [Signed and dated ; repaints in the lower right-hand section : Jusepe. de ribera f./.a.1639], Tolède, Musée de Santa Cruz [photographie : 16 mai 2022]
— Ce serait toutefois échapper à l’orbe même de la continuation caravagesque objet de l’exposition même, et jouer benoîtement les Nicolas Poussin en haine de Michelangelo Merisi — tandis qu’il me faut confesser ma postulation absolue pour l’Enfer plutôt que pour le Ciel ¡
Est-ce pour cela que j’aime tant la peinture de Ribera ? Je me rappelle Francesco, le Napolitain en exil à Metz. Je clavardais à mainte occasion et longuement avec lui au sujet de problématiques linguistiques de haute altitude pour lesquelles il se montrait insatiable (alors que j’aurais certainement souhaité d’autres orientations à notre badinage, l’intellect pouvant s’aboucher à d’autres voltiges que celles du pur esprit). C'est Francesco, au cours de nos colloques, qui avait attiré mon attention sur cet autre exilé réalisant les ultimes chefs-d’œuvre de sa carrière au pied du volcan où mon interlocuteur était né. Et, sur mes injections, Francesco avait débarqué un jour en gare de Nancy afin de voir enfin au Musée des Beaux-Arts l’Annonciation du Caravage ainsi que le Baptême du Christ de son successeur espagnol.
Jusepe de Ribera, Le Baptême du Christ, 1643, Huile sur toile, Nancy, Musée des Beaux-Arts [photographie : 16 septembre 2023]
Caravage (Michelangelo Merisi, dit) (Milan, 1571-Porto Ercole, 1610), L'Annonciation, vers 1607/1610, Huile sur toile, Nancy, Musée des Beaux-Arts [photographie : 16 septembre 2023]
Lors de notre rencontre, j’avais découvert un trentenaire au ventre rondouillard et aux cheveux déjà dégarnis envers lequel je n’avais pas davantage d’attirance finalement que lui pour moi. Mais nous nous étions sentis quittes en l’espèce d’une déception sans nul doute partagée puisque sauraient rédimer par la peinture bien des tableaux vus dans d’autres musées, désormais édifié que j'étais devenu et définitivement sensible à l’art reconnaissable de Ribera. C’est pourquoi, grâce à Francesco, cette première rétrospective de l’artiste en France avait toutes qualités pour me conquérir — et bien pour quoi j’étais par avance consentant, docile face aux spectacles qui m'étaient pour lors délivrés.
Je revois donc avec autant d’un plaisir non mêlé d’horreur et de remords — ne prenant ainsi en charge qu’à demi les considérations baudelairiennes d’une descente « à travers des ténèbres qui puent » — des toiles, le peintre se détournant délibérément d'une beauté par trop conventionnelle, vues depuis, à Rome ou Naples, ailleurs en Europe, Budapest ou Munich ou Glasgow, tout en découvrant cette autre tête du Baptiste que celle regardée deux ans et demie auparavant à Madrid, une troisième manquant encore à ma collection de Salomé au petit pied (¡), aguerri aux horreurs du monde qu’aucune « moraline » ne saurait vacciner, tout au contraire…
Tête de saint Jean-Baptiste, 1646, 93 x 101 cm, Signé et daté en bas sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera español/F. 1646, Huile sur toile, Naples, Museo Civico Gaetano Filangieri
Tête de saint Jean-Baptiste [Cabeza del Bautista], Madrid, Real Academia de Bellas Artes de San Fermando [photographie : 18 mai 2022]
Il m’étonne et m’amuse d’ailleurs que Judith et Nestor aient pu perdre le souvenir de certains tableaux contemplés pourtant lors de l’exposition du Louvre, prêtés par le Museo di Capodimonte de Naples, notamment Apollon et Marsyas, l'Ivresse de Silène, voire Saint Jérôme et l'ange du Jugement — peintures que je m’abstiens, pour la première, de photographier de nouveau. En revanche, j’enverrai, en prélude au tout prochain séjour à Naples de Nestor et Judith au tournant de l’année à venir, des clichés pris ici ou là dans des musées napolitains, puisque les tableaux en question auront déserté leur cimaise pour le ciel parisien…
Jusepe de Ribera, Apollon et Marsyas, 1637, Huile sur toile, 182 x 232 cm, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte [photographie : 25 juin 2023]
Enfin, le retour des modèles ayant migré d’un sujet à l’autre — tel le saint Thomas, auquel par nature je pourrais m’identifier (plutôt qu'à saint Jude Thaddée ainsi que l'affirme le cartel, rectifiant une ancienne attribution), lequel Thomas s'est déplacé d'un mur à l'autre après avoir assisté au procès de Salomon (ou tout autant le vieillard de la même assistance) — contribue à contenter (merci Francesco !) mon regard averti…
* * *
Bref (!), comme l’atteste notre progression différente dans ses circonvolutions mais tout analogue de par le temps que nous lui consacrons, l'exposition nous plaît beaucoup à tous trois, sans qu'il soit besoin de nous le dire.
J’achète le catalogue — quelle idée, vraiment ! : il ne fera qu'alourdir ma valise ¡ — à la sortie de l'exposition.
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Pages choisies [et découvertes dans l'après-coup] :
Théophile Gautier, “Ribeira”, España, 1845
Il est des cœurs épris du triste amour du laid.
Tu fus un de ceux-là, peintre à la rude brosse
Que Naples a salué du nom d'Espagnolet.
Rien ne put amollir ton âpreté féroce,
Et le splendide azur du ciel italien
N'a laissé nul reflet dans ta peinture atroce.
Chez toi, l'on voit toujours le noir Valencien,
Paysan hasardeux, mendiant équivoque,
More que le baptême à peine a fait chrétien.
Comme un autre le beau, tu cherches ce qui choque :
Les martyrs, les bourreaux, les gitanos, les gueux
Étalant un ulcère à côté d'une loque ;
Les vieux au chef branlant, au cuir jaune et rugueux,
Versant sur quelque Bible un flot de barbe grise,
Voilà ce qui convient à ton pinceau fougueux.
Tu ne dédaignes rien de ce que l'on méprise ;
Nul haillon, Ribeira, par toi n'est rebuté :
Le vrai, toujours le vrai, c'est ta seule devise !
Et tu sais revêtir d'une étrange beauté
Ces trois monstres abjects, effroi de l'art antique,
La Douleur, la Misère et la Caducité.
Pour toi, pas d'Apollon, pas de Vénus pudique ;
Tu n'admets pas un seul de ces beaux rêves blancs
Taillés dans le paros ou dans le pentélique.
Il te faut des sujets sombres et violents
Où l'ange des douleurs vide ses noirs calices,
Où la hache s'émousse aux billots ruisselants.
Tu sembles enivré par le vin des supplices,
Comme un César romain dans sa pourpre insulté,
Ou comme un victimaire après vingt sacrifices.
Avec quelle furie et quelle volupté
Tu retournes la peau du martyr qu'on écorche,
Pour nous en faire voir l'envers ensanglanté !
Aux pieds des patients comme tu mets la torche !
Dans le flanc de Caton comme tu fais crier
La plaie, affreuse bouche ouverte comme un porche !
D'où te vient, Ribeira, cet instinct meurtrier ?
Quelle dent t'a mordu, qui te donne la rage,
Pour tordre ainsi l'espèce humaine et la broyer ?
Que t'a donc fait le monde, et, dans tout ce carnage,
Quel ennemi secret de tes coups poursuis-tu ?
Pour tant de sang versé quel était donc l'outrage ?
Ce martyr, c'est le corps d'un rival abattu ;
Et ce n'est pas toujours au cœur de Prométhée
Que fouille l'aigle fauve avec son bec pointu.
De quelle ambition du ciel précipitée,
De quel espoir traîné par des coursiers sans frein,
Ton âme de démon était-elle agitée ?
Qu'avais-tu donc perdu pour être si chagrin ?
De quels amours tournés se composaient tes haines,
Et qui jalousais-tu, toi, peintre souverain ?
Les plus grands cœurs, hélas ! ont les plus grandes peines ;
Dans la coupe profonde il tient plus de douleurs ;
Le ciel se venge ainsi sur les gloires humaines.
Un jour, las de l'horrible et des noires couleurs,
Tu voulus peindre aussi des corps blancs comme neige,
Des anges souriants, des oiseaux et des fleurs,
Des nymphes dans les bois que le satyre assiège,
Des amours endormis sur un sein frémissant,
Et tous ces frais motifs chers au moelleux Corrège ;
Mais tu ne sus trouver que du rouge de sang,
Et quand du haut des cieux apportant l'auréole,
Sur le front de tes saints l'ange de Dieu descend,
En détournant les yeux, il la pose et s'envole !
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Jusepe de Ribera (Játiva, 1591-Naples, 1652)
INDEX des œuvres citées
L’Adoration des bergers, 1650, 239 x 181 cm, Huile sur toile, Paris, Musée du Louvre, département des peintures [945]
*Allégorie du goût, Vers 1615-1616, 114 x 89 cm, Huile sur toile, Collection particulière, Hartford, Wadsworth Atheneum, Museum of Art
Apollon écorchant Marsyas [signé 1637], Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée Oldmaster [888]
*Apollon et Marsyas, 1637, Huile sur toile, 182 x 232 cm, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte [1102] [1540]
Archimède, Huile sur toile, Musée d’art et d’histoire de Luxembourg [1187]
La Communion des apôtres, 1651, Naples, Certosa et Museo di San Martin [1118]
*Le Couronnement d'épines, Vers 1611-1612, 128,5 x 168 cm, Huile sur toile, Genève, Rob Smeets Gallery
Christ mocked and crowned with thorns, 1638 (?), Huile sur toile, Milan, Pinacoteca di Brera [1701]
Cristo flagellato, c. 1620, Huile sur toile, 99 x 81 cm, Turin, Musées du Palais Royal, Galerie Sabauda [864]
*David tenant la tête de Goliath, Vers 1620-1630, 122,5 x 100,5 cm, Huile sur toile, Madrid, Collection Colomer
*La Délivrance de saint Pierre, Vers 1613-1614, 193 x 143. cm, Huile sur toile, Rome, Galleria Borghese
*Démocrite, Vers 1615-1616, 102,2 x 76,5 cm, Huile sur toile, Collection particulière
*Démocrite, Vers 1615-1616, 99 x 75. cm, Huile sur toile, Collection particulière
La Déposition du Christ, Huile sur toile, vers 1616-1624, 127 x 182 cm, Paris, Musée du Louvre, département des peintures [1118]
La Déposition du Christ, Huile sur toile, Naples, Certosa et Museo di San Martin [1118]
Ecce Homo, Oleo sobre lienzo, 97 x 81 cm, Madrid, Real Academia de Bellas Artes de San Fermando [1433]
Entierro de Cristo, Huile sur toile, San Lorenzo de El Escorial, Real Sitio de San Lorenzo de El Escorial [Pinacothèque] [1432]
Giobbe [attribution discutée], quarto decennio del XVII secolo, Huile sur toile, Parme, Galleria Nazionale [1050]
Héraclite, Huile sur toile, Musée d’art et d’histoire de Luxembourg [1187]
*Héraclite, Vers 1630-1632, 118 x 93 cm, Huile sur toile, Valence, Museo de Bellas Artes
L'Ivresse de Silène, 1626, Huile sur toile, 185 x 229 cm, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte [1540]
Ixión, Huile sur toile, 220 x 301 cm (Óleo (301 x 220 cm. o 220 x 301 cm. [según orientación]), Madrid, Musée du Prado [1421]
*Le Jugement de Salomon, Vers 1609-1610, 153 x 201 cm, Huile sur toile, Rome, Galleria Borghese
*Lamentation sur le Christ mort, Vers 1620-1623, 129,5 x 181 cm, Huile sur toile, Londres, The National Gallery
*Lamentation sur le Christ mort, 1633, 157 x 210 cm, Huile sur toile, Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Signé et daté en bas à droite sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera español/ 1633 [1424]
Magdalene, 1636, Oil on canvas, 231 x 173 cm. Signed : Jusepe de Ribera/ español F. 1636, Madrid, Real Academia de Bellas Artes de San Fermando [1433]
Maddalena penitente, ca. 1616-18, Olio su tela, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte [1122]
*Le Martyre de saint André, 1628, 206,1 x 177,7 cm (détail), Huile sur toile, Budapest, Budapest, Szépművészeti Múzeum/ musée des Beaux-Arts [1585]
Le Martyre de saint Barthélemy, Gravure, Kupferstichkabinett, Staatliche Mueen zu Berlin [724]
*Le Martyre de saint Barthélemy, Vers 1616-1617, 179 x 139 cm, Huile sur toile, Osuna (Séville), Colegiata de Santa María
*Le Martyre de saint Barthélemy, 1644, 202 x 153 cm, Huile sur toile, Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya, Signé et daté en bas à droite: Jusepe de Ribera [...] F. 1644
Le Martyre de Saint-Barthélemy [Ribera et atelier], Huile sur toile, c. 1630-1650 (?), Lisbonne, Museu nacional de Arte antiga [776]
Mendiant, c. 1612, Huile sur toile, 106 x 76 cm, Soprintendenza Speciale per il Patrimonio Storico, Artistico ed Etnoantropologico e per il Polo Museale della città di Roma [608]
*Le Miracle de saint Donat d'Arezzo, 1652, Signé et daté en bas à droite, sur la marche de l'autel : Ioseph de Ribera espanol (...) in Napoles ano 1652, Huile sur toile, Amiens, musée de Picardie
Nature morte à la tête de bouc [Attribué à José de Ribera], vers 1646-1650, Huile sur toile, Naples, Museo di Capodimonte [1416] [1477]
Philosophe (Un) [Atelier de Ribera], c. 1630-40, Huile sur toile, Edimbourg, Scottish National Gallery [994]
*Platon, 1630, 119 x 92 cm, Huile sur toile, Amiens, Musée de Picardie
Le Pied-bot, 1642, Huile sur toile, Musée du Louvre, département des peintures, Paris [1434]
*Portrait équestre de Don Juan d'Autriche, 1648, 35 x 25,7 cm, Eau-forte et burin, Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris Inscription en haut : El Smo SR Don Juan de Austria, Signé et daté en bas à gauche : Jusepe de Rivera f./1648
Portrait d'un homme, Huile sur toile, 76,1 x 63,6 cm, v. 1613-1615, Berlin, Gemäldegalerie [724]
Portrait d'un jeune homme avec un bandeau (v. 1630-1640), 24,3 x 17,9 cm, Brush and two shades of brown ink on paper, Berlin, Kupferstichkabinett, Staatliche Mueen zu Berlin [724]
*Pythagore, Vers 1630-1632, 118 x 93 cm, Huile sur toile, Valence, Museo de Bellas Artes
Procession to a Witches’ Sabbath, oil on copper, 34,3 x 65,5 cm, Londres, Apsley House, Wallace Collection [806]
Le Reniement de saint Pierre [Ribera et atelier], Lisbonne, Museu nacional de Arte antiga [776]
Le Reniement de saint Pierre, vers 1615-1616, 1663 x 233 cm, Huile sur toile, Rome, Gallerie Nazionali d'Arte Antica in Palazzo Corsini [915]
*Le Reniement de saint Pierre, Vers 1615-1616, 163 x 233 cm, Huile sur toile, Rome, Gallerie Nazionali d'Arte Antica, Galleria Corsini
La Résurrection de Lazare, c. 1616, Huile sur toile, 289 x 191 x 9 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
Sant’Antonio Abate, 1650 ca, Naples, Pio Monte delle Misericordia [1112]
*Saint Antoine de Padoue, 1636, 262 x 200 cm, Huile sur toile, Madrid, Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Signé et daté à droite, sur le bois de la table : Jusepe de Ribera/F. 1636 [1433]
Sant’Agostino, Olio su tela, 127 x 101,5 cm, Palerme, Palazzo Abatellis [952]
Saint Bartholomew, c. 1633, Munich, Alte Pinakothek [1583]
San Bartolomé [attribué à], c. 1640, Huile sur toile, Madrid, Museo Lázoro Galdiano [1433]
San Bartolome, Huile sur toile, 77 x 64 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
Saint François d’Assise reçoit de l’ange les sept privilèges [San Francesco d'Assisi riceve dall'angelo i sette privilegi, Jusepe de Ribera e collaboratore], Gênes, Musei di Strada Nuova, Palazzo Bianco [1473]
San Francesco in meditazione, 1644, Huile sur toile, Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina [GA, CDI] [592] [1416]
St Francis of Paola, Oil on canvas, La Valette, Musée national des Beaux-Arts [931]
San Gennaro esce illeso dalla fornace [Saint Gennaro sort indemne de la fournaise], 1646, olio su rame argentato, 320 × 200 cm, Reale cappella del Tesoro di san Gennaro, Napoli [1112]
*Saint guerrier, Vers 1614-1615, 116 x 95 cm, Huile sur toile, Montauban, Musée Ingres Bourdelle
Saint Jean l’Evangéliste, Huile sur toile, vers 1607-1608, Paris, Musée du Louvre, département des peintures [945]
Saint Jérôme, gravure, Kupferstichkabinett, Staatliche Mueen zu Berlin [724]
*Saint Jérôme, 1643, 78 x 65 cm, Lille, Palais des Beaux-Arts, Signé et daté en bas à gauche, sur le crâne : Jusepe de Rib/no/F/1643
Saint Jérôme, 1646, Prague, Narodni Galerie [1597]
Saint Jérôme en pénitence, 1634, 126 x 78 cm, Huile sur toile, Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Signé et daté en bas à gauche sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera F. 1634 [1424]
Saint Jérôme entend la trompette du jugement dernier [deuxième version], 1621, gravure sur cuivre, Kupferstichkabinett, Staatliche Mueen zu Berlin [724]
*Saint Jérôme et l'ange du Jugement dernier, 1621, Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Signé en bas à droite : monogramme, Eau-forte et burin
*Saint Jérôme et l'ange du Jugement dernier, 1626, 262 x 164 cm, Huile sur toile, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte [1540]
San Jerónimo penitente (1645-1650), Óleo sobre lienzo, 2,38 x 1,80 m, Madrid, Real Academia de Bellas Artes de San Fermando [1433]
San Jerónimo penitente/ Saint Jerome in Penitence/ Saint Jérôme en pénitence, 1634, Huile sur toile, Madrid, Musée Thyssen-Bornemisza [1424]
Saint Jude Thaddée, Ca. 1607-1609, Huile sur toile, Rennes, Musée des Beaux-Arts [1034]
*Saint Jude Thaddée [?] [autrefois considéré comme Saint Thomas], Vers 1613, Huile sur toile, 126 x 97 cm, Florence, Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi
Saint Matthieu, Ca. 1607-1609, Huile sur toile, Rennes, Musée des Beaux-Arts [1034]
*Saint Matthieu [?] [autrefois considéré comme Saint Jude Thaddée], Vers 1610-1612, Huile sur toile, 126 x 97 cm, Florence, Fondazione di Studi Roberto Longhi
Saint Paul Ermite, 1639, Huile sur toile, 130 x 103 cm, Palerme, Palazzo Abatellis [952]
Saint Paul Ermite, Huile sur toile, Malaga, Cathédrale de l’Incarnation [850]
Saint Paul Ermite, Huile sur toile, 1642, Paris, Musée du Louvre, département des peintures [945] [1179]
Santo eremita, c. 1650, Huile sur toile, Milan, Castello Sforzesco, Musei dell Castello [862]
Saint Pierre pénitent [Saint Peter Repentant], 1628, Oil on canvas, Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum [1009]
*Saint Pierre et saint Paul, Vers 1616-1617, 126 x 112 cm, Huile sur toile, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts
Saint Roch, 1631, Huile sur toile, 213,4 x 144,5 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
Saint Sébastien, 1636, Huile sur toile, 127 x 100 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
*Saint Sébastien, 1651, 125 x 100 cm, Huile sur toile, Naples, Certosa e Museo Nazionale di San Martino, Signé et daté sur la pierre en bas à gauche : Jusepe de Ribera español/F. 1651 [1102]
*Saint Sébastien soigné par Irène et sa servante, 1621-1624, 180,3 x 231,6 cm, Huile sur toile, Bilbao, Museo de Bellas Artes
Saint Simon, c. 1630, 107 x 91 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
Saint Simon, c. 1630, 74 x 62 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
Saint Thomas, 1609-1610, Huile sur toile, Budapest, Musée des Beaux-Arts [1547]
*Saint Thomas, Vers 1613, Huile sur toile, 126 x 97 cm, Florence, Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi
Saint Zacharie, 1634, Rouen, Musée des Beaux-Arts [1554]
Santiago El Menor, para 1652, Huile sur toile, 77 x 65 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
La sainte Famille/ The Holy Family, 1639, Oil on canvas [Signed and dated ; repaints in the lower right-hand section : Jusepe. de ribera f./.a.1639], Tolède, Musée de Santa Cruz [1431]
Santa Teresa de Jesús (c. 1630), Séville, Musée des Beaux-Arts [839]
Santiago Apóstol (c. 1634), Séville, Musée des Beaux-Arts [839]
La Santisima Trinidad, San Lorenzo de El Escorial, Real Sitio de San Lorenzo de El Escorial [Pinacothèque] [1432]
*Sainte Marie l'Égyptienne, 1641, 131 x 104 cm, Huile sur toile, Montpellier, Musée Fabre, Signé et daté en bas à gauche sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera español/F. 1641
Le Sauveur, Huile sur toile, 77 x 65 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
*Le Silène ivre, 1626, 185 x 229 cm, Huile sur toile, Naples, Museo e Real Bosco di Capodim
Le Silène ivre, 1628, Gravure à l’eau-forte, Kupferstichkabinett, Staatliche Museen zu Berlin [724]
*Tête de guerrier, Vers 1610-1615, 20,2 x 26,5 cm, Sanguine, Madrid, Museo Nacional del Prado
Tête de saint Jean-Baptiste [Cabeza del Bautista], Madrid, Real Academia de Bellas Artes de San Fermando [1433]
*Tête de saint Jean-Baptiste, 1646, 93 x 101 cm, Signé et daté en bas sur le bloc de pierre : Jusepe de Ribera español/F. 1646, Huile sur toile, Naples, Museo Civico Gaetano Filangieri
*Tête de silène [fragment du Triomphe de Bacchus], 1635, 47 x 36,5 cm, Huile sur toile, Jaime Eguiguren - Arts & Antiques
Thalès, Huile sur toile, Musée d’art et d’histoire de Luxembourg [1187]
Ticio, 1632, Huile sur toile, 225 x 301 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
La Trinadad, c. 1635, Huile sur toile, 226 x 181 cm, Madrid, Musée du Prado [1421]
Trinità terrestre con l’Eterno Padre, 1626-30, Olio su tela, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte [1122]
*Vénus et Adonis, 1637, 179 x 262 cm, Huile sur toile, Rome, Gallerie Nazionali d'Arte Antica, Galleria Corsini, Signé et daté en bas à droite : Jusepe de ribera, español, Valenciano F. 1637 H
*Vieille usurière (Une), 1638, Huile sur toile, Madrid, Museo Nacional del Prado, Signé et daté, en bas à gauche : Jusepe de Ribera español/F. 1638